Le budget 2020 de la RDC se fonde à plus du tiers de ses prévisions sur des hypothétiques aides extérieures notamment de la France. Pourtant, le dernier appui français au budget de la RDC remonte à 2016, du temps du gouvernement Matata. Paris avait alors accordé quelques 26.068.030.412 FC (dons projets) à la RDC. Depuis, plus rien. Toutefois, Paris a développé un mécanisme pour maintenir sa présence en RDC, le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) à travers des ONG. Explications. En 2018 par exemple, le niveau d’encaissement des recettes extérieures se situait à 852,5 milliards FC contre une prévision de 1.110,5 milliards FC, soit un taux de réalisation de 76,8%. Ces ressources ont trait aux appuis budgétaires (1,4 milliards FC) et au financement des investissements (851,1 milliards FC). Les appuis budgétaires de l’ordre de 1,4 milliard FC proviennent exclusivement du financement obtenu dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) conclu avec la France. Le Contrat de Désendettement et de Développement est un mécanisme innovant de financement du développement. Ce dispositif unique consiste à la reconversion de la dette remboursée en subvention pour des projets de développement. Des secteurs ci-après bénéficient des financements du C2D, l’éducation, la formation et l’emploi, la santé, l’agriculture, le développement rural et l’environnement, le développement urbain, l’eau et l’assainissement, les infrastructures routières et la justice. En général, l’Agence française de développement est chargée de la mise en œuvre des décisions d’affectation des subventions. L’Agence travaille généralement avec des ONG dont le contrôle de gestion échappe à l’Etat. C’est là toute la faiblesse des aides au développement à quel que titre que ce soit. Paris s’est engagé à accorder 4.6 millions USD à Kinshasa la RDC dans le cadre du contrat de désendettement et de développement (C2D) depuis que le point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés a été atteint. Depuis la rupture du programme économique du gouvernement (PEG) avec le Fonds monétaire international(FMI), il y a un peu plus de 7 ans, le C2D constitue le principal appui budgétaire de la RDC. Mais contrairement à d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, le financement du C2D accuse un décalage entre les prévisions et le décaissement effectif. En 2015, par exemple, rien n’est venu alors que Paris avait promis l’équivalent de 50.9 milliards FC. En 2016, Kinshasa a obtenu environ 1,4 milliard FC sur une promesse de 38 milliards FC.
PLM