Une Agence nationale de promotion des exportations (ANAPEX) sera opérationnelle à moyen terme en RDC. Le gouvernement l’a approuvé au cours de sa réunion du 15 novembre 2019. Ce service a, en effet, été pensé par le ministre du Commerce extérieur, Jean-Lucien Bussa. D’après lui, l’ANAPEX sera un outil permettant de mettre en œuvre des stratégies efficientes d’exportation, tout en assurant la participation de la RDC de façon active au commerce continental et mondial. Le premier ministre, Ilunga Ilunkamba, devrait donc en principe signer, dans les prochains jours, un décret portant création de l’ANAPEX. Toutefois, Ilunga Ilunkamba a fait part lors de la dernière réunion du conseil des ministres, de sa préoccupation sur la tendance de ses ministres à créer de nouvelles structures. Il a convié son équipe à une « plus grande circonspection en mettant davantage l’accent sur l’utilisation de l’expertise avérée des services existants, notamment l’administration et autres services rattachés » Le secteur du commerce extérieur compte déjà un service spécialisé créé, il y a à peine 4 ans par l’alors premier ministre, Augustin Matata Ponyo. Il s’agit du Service du Guichet unique intégral pour le commerce extérieur (Seguce). COMMERCE EXTÉRIEUR Bussa obtient de l’Etat un nouveau service pour booster les exportations Fin 2017, le ministre de tutelle (Commerce extérieur), le même, Jean-Lucien Bussa, confiait, que le Seguce devrait contribuer à la célérité des opérations pré dédouanement, de dédouanement et de post-dédouanement des marchandises, à la facilitation du commerce et la sécurisation des recettes publiques. Le décret n°15/019 du 14 octobre 2015 est davantage précis sur les missions du Seguce: faciliter et simplifier les opérations du commerce extérieur, sécuriser les recettes du Trésor et de différents intervenants, garantir la traçabilité des opérations dans la chaine logistique, assurer la transparence des activités de différents intervenants, réduire les coûts et les délais des opérations du commerce extérieur et fiabiliser les données échangées entre partenaires. Timide collaboration Les services publics (DGDA, OCC, OGEFREM, etc.,) intervenants dans les zones frontières où opère le Seguce n’en ont pas encore tiré profit. En témoigne les recettes notamment de la douane qui ne sont guère au diapason de leurs assignations. En 2015, année de création du Seguce, la DGDA n’a atteint que 71.4% de ses assignations, soit 1.842.321.000.000 FC sur 2.579.343.267.599 FC attendus. En 2016, les recettes ont été de 1.412.246.000.000 FC contre des prévisions de 1.835.577.888.634 FC, soit un taux de réalisation de 76,9%. En 2017, les assignations ont été de 2.529.375.757.440 FC pour des recettes de l’ordre de 1.494.000.000.000 FC, soit moins de 60% de taux de réalisation. Pour l’exercice 2018, La DGDA ne pourrait atteindre que 64.2% de ses assignations, selon les projections du gouvernement, soit quelque 1. 6 37 milliards FC contre des prévisions de 2.550.320.027.400 FC. Il sied de préciser que la collaboration entre le Seguce et les autres intervenants à Matadi, Kasumbalesa et Kinshasa (Ndili Aéro) se réalise plutôt timidement. Ce n’est que le 8 décembre 2017, que la DGDA a conditionné la sortie des camions des installations douanières de la zone Wisky, poste frontalier de Kasumbalesa, par l’obtention d’une autorisation de sortie de Seguce. L’opérateur Bivac, qui assure le contrôle qualitatif et quantitatif du fret en destination en RDC, et le Seguce ne s’échangent des documents des importateurs dans les zones couvertes par le Guichet unique intégral pour le commerce extérieur, GUICE, que depuis le 25 juillet 2018. Le ministère du Commerce extérieur, qui est un service d’assiette, peine également à atteindre ses assignations qui, pourtant, n’excèdent guère les 50 milliards FC. Les prévisions des recettes du service Commerce extérieur n’étaient que d’à peine 35 milliards FC à fin 2017 quasiment autant pour l’exercice 2018. De l’avis des experts, l’accroissement des exportations dépend de plusieurs facteurs et services. Le ministère du commerce extérieur n’est en pratique qu’un service d’assiette et un maillon dans la chaine d‘exportation. la relance des industries, la fiscalité, les droits de douane et accises, les conventions particulières, les voies d’exportation sont essentiels pour booster le commerce extérieur. La RDC n’exporte essentiellement que des matières premières, font comprendre des experts, les produits finis made in RDC n’excèdent guère la dizaine des milliers de tonnes.
POLD LEVI