Malgré la folle rumeur faisant état de la suspension provisoire des négociations de Doha entre la RDC et l’AFC/M23, qui a fait le tour des rédactions, mercredi 8 octobre 2025, le 6ème round des pourparlers de la capitale qatarie se tiendra bel et bien la semaine prochaine. Reste à fixer la date.
Initialement prévue cette semaine, la 6ème rencontre de Doha entre la délégation du gouvernement congolais et l’AFC/M23, vient d’être reportée d’une semaine en raison du calendrier chargé de la médiation qatarie, impliquée par ailleurs dans les négociations entre le gouvernement israélien et les Palestiniens de Gaza, menées sous la houlette de l’administration Donald Trump.
Selon des sources rapportées par Actualités.cd, à cette étape des pourparlers, l’objectif est de finaliser le mécanisme de cessez-le-feu et de progresser vers un accord de paix global, en s’appuyant sur les progrès réalisés lors des cycles précédents et suite à la signature de la Déclaration de principes en juillet dernier.
Les mêmes sources font état d’un renfort de partenaires internationaux clés, qui témoigne du large soutien régional et international au processus. «L’engagement et le soutien continu de toutes les parties prenantes seront essentiels pour garantir des progrès tangibles» dans ces discussions coordonnées par la médiation qatarie, assure-t-on encore.
Le 6ème round des négociations de Doha entre la délégation du gouvernement de la RDC et l’AFC/M23 sera lancé, comme d’usage, par des réunions de travail qui aborderont les délicates questions de la finalisation du mécanisme de cessez-le-feu, ses conditions et mesures d’application, ainsi que les mesures idoines pour en garantir leur respect par les parties.
Les discussions de Doha porteront également sur le projet d’accord de paix, préparé par la médiation qatarie.
Au mois d’août dernier, les parties aux pourparlers de Doha avaient, notamment, planché sur le dossier, épineux lui aussi, d’échange des prisonniers sous l’égide du CICR, qui avait été invité à prendre part à ces travaux à ce titre.
Mais le processus de Doha, ce sont aussi et surtout les points de blocage qui retardent l’évolution des discussions vers l’accord de paix tant attendu. Alors que sur le terrain des opérations militaires en RDC, le langage des armes a nettement repris le dessus depuis plusieurs semaines.
Parmi ces points de blocage, l’échange des prisonniers. Dans un récent briefing de presse à Kinshasa, Guillaume Ngefa, le nouveau ministre de la Justice, a rappelé que cette opération exclut ceux des prisonniers qui sont la base des violations du droit international. Un véritable casus belli pour les phalanges du président Kagame qui tiennent à protéger les hordes d’égorgeurs qu’ils ont accompagnés en RDC et qui sont accusés de nombreuses exactions dans les territoires occupés.
J.N.