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DES TEMOINS L’ONT CONFIRME A MSF A RUTSHURU : A Binza, le modus operandi FPR-RDF

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Inhumation des victimes du massacre de Binza. Ph. Dr. Tiers
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ans la région de Binza, riveraine du Parc National des Virunga au Nord-Kivu sous occupation rwando-rebelle, se déroule une épuration ethnique manifeste, qui vise les Hutu. Le 25 juillet dernier, le M23 a exécuté sommairement plus de 140 personnes dans au moins 14 villages et petites communautés agricoles du groupement de Binza (Rutshuru), avait dénoncé Human Right Watch (HRW), le 20 août 2025. Alors que le 6 août, le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU rapportait qu’au moins 319 civils avaient été tués par le M23 soutenu par des membres des RDF entre le 9 et le 21 juillet dans quatre villages de Rutshuru, rappelle l’Ong internationale. Kigali a tout nié en bloc, comme d’habitude. Mais les faits sont têtus, et les témoignages affluent.

Ce qui se passe en territoires sous occupation rwando-rebelle, particulièrement au Nord-Kivu, peut difficilement ne pas être qualifié d’épuration ethnique visant les Hutu installés en RDC, dans le pur style du FPR de Paul Kagame, ancêtre des Rwanda Defense Force (RDF).

La région riveraine du Parc National des Virunga, comprenant le Groupement de Binza, est sous contrôle des rebelles du M23 depuis août 2024. Cela n’empêche pas les RDF et ces supplétifs d’y entreprendre d’incessantes prétendues «opérations anti-FDLR» sous le couvert desquelles sont massacrés indistinctement hommes, femmes et enfants congolais appartenant à l’ethnie hutu qui y vivent de l’agriculture depuis des temps immémoriaux.

Selon HRW, des combats avaient ainsi opposé le M23 à une faction dissidente des FDLR dans la région autour du 9 juillet dernier. Ils ont été le prétexte des représailles au cours desquelles des civils inoffensifs ont été ciblés et massacrés. Dans un posting daté du 11 juillet 2025 sur son compte X, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe a imputé les meurtres dénoncés aux combattants du Collectif des mouvements pour le changement (CMC-Nyatura), un groupe armé hutu opposé au M23. Mais des sources locales indépendantes ont assuré à HRW que depuis l’occupation de la région par les renégats du M23 soutenus par l’armée rwandaise, il n’y avait plus trace de ces FDLR dans la région.

Le 19 septembre 2025, des patients qui se sont confiés à Médecins Sans Frontières (MSF) ont livré des témoignages qui confirment les dénonciations de HRW sur les massacres de Binza. «Tous désignent des hommes armés comme auteurs de ces crimes, et certains citent le groupe armé M23», écrit MSF.

Témoignages de patients de MSF/Rutshuru

Des patients reçus à l’hôpital de Rutshuru à la même période ont décrit des massacres et des exécutions sommaires de civils présents dans les champs à l’Est du Parc National des Virunga, rapporte MSF. Des témoins ont décrit les cadavres des victimes par balles retrouvés près de Kiseguru, un village de la région.

MSF renseigne que 124 personnes blessées intentionnellement ont été soignées à l’hôpital général de référence de Rutshuru en juillet et en août derniers. Ces victimes provenaient pour la plupart des zones de santé de Binza et Bambo.

Espérance (nom d’emprunt) rapporte ainsi qu’elle travaillait dans les champs lorsque des hommes armés en uniforme sont arrivés. «Partout où ils trouvaient des hommes, ils les tuaient et les décapitaient systématiquement (à la machette). Nous avons vu huit hommes se faire tuer», déclare-t-elle. C’est le modus operandi typique mis en œuvre par l’APR de Paul Kagame depuis l’invasion du Rwanda à partir de l’Ouganda en 1990, tel que décrit par des auteurs comme la Canadienne Judi Rever ou la Britannique Michela Wrong.

Les femmes et les enfants ont été rassemblés et emmenés vers une rivière voisine. Alors qu’elle entendait des coups de feu, Espérance a vu des corps sans vie tomber à l’eau. Elle a alors sauté dans la rivière avec son bébé attaché dans le dos pour sauver leur vie, poursuit MSF. Mais une fois arrivée de l’autre côté de la rive, elle s’est rendue compte que son bébé avait reçu une balle dans la tête. «Je l’ai détaché de mon châle et j’ai laissé son corps glisser dans la rivière», a-t-elle expliqué.

Après les coups de feu, Espérance est retournée sur le lieu du massacre et y a découvert que ses deux autres enfants avaient été également assassinés. Ses cris de douleur ont attiré l’attention d’un homme armé qui se trouvait à proximité et qui l’a violée avant de l’abandonner là, écrit MSF.

Quant à Marie (nom d’emprunt également), elle a vu son père et ses trois frères se faire tuer en août dernier alors qu’ils travaillaient dans les champs dans la zone de Binza. «Nous avons peur. Il n’y a pas de paix ici. On peut être tué pour rien», déclare-t-elle.

«Personne n’est là pour enterrer les morts»

Blessée par balles à la jambe alors qu’elle récoltait du maïs en juillet dernier, Judith (nom d’emprunt) explique : «nous étions nombreux. D’autres sont morts là-bas et personne n’est là pour les enterrer. Je ne peux pas retourner aux champs de peur d’y être tuée. Ils tuent les gens qui essayent quand même de chercher de la nourriture». Alors que Justine (Nom d’emprunt) a découvert que son mari avait été tué alors qu’il cherchait des bananes plantins. Elle venait d’accoucher lorsqu’elle a appris la nouvelle. «Je dois maintenant m’occuper de mes enfants. La menace de meurtre et de viol est constante. La faim va tuer les gens ici. Les gens ne travaillent plus la terre», déclare-t-elle.

«Le groupe armé M23, qui bénéficie de l’appui du gouvernement rwandais, a attaqué plus d’une dizaine de villages et de zones agricoles en juillet et a perpétré des dizaines d’exécutions sommaires de civils principalement hutus», avait déclaré Clémentine de Montjoye, chercheuse senior sur la région des Grands Lacs à Human Rights Watch, le 20 août 2025, s’attirant une volée de bois verts de Kigali.

L’Ong internationale assurait avoir mené des entretiens téléphoniques avec 36 personnes, dont 25 témoins, ainsi que des activistes locaux, des travailleurs médicaux, des sources militaires, du personnel des Nations-Unies et d’autres sources informées. Elle avait également analysé des vidéos et des photographies pertinentes, consulté des médecins légistes et corroboré les témoignages à l’aide de cartes et d’images satellite.

J.N.

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LE MAXIMUM 25 septembre 2025 25 septembre 2025
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