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Politique

SOUVERAINETE, INTEGRITE TERRITORIALE, DEVELOPPEMENT : RDC-USA, le deal du retour à la paix

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Les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Donald Trump (USA).
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Nombre de ses aspects demeurent  encore un mystère pour le Congolais lambda, mais le deal RDC-USA sur la paix contre les minerais devient de plus en plus une certitude. Le retour de la paix et de la sécurité, qui font défaut depuis 30 ans, aussi. Ainsi que les retombées, assurément énormes pour l’économie nationale, des grands investissements américains annoncés.

C’est un épisode qui devrait reconfigurer de fond en comble le paysage géopolitique dans la région. Ce qui n’est pas pour arranger tout le monde. D’où, la lévée des boucliers ci et là.

Pas le peine de s’emmurer dans une fausse modestie. Si le deal RDC-USA sur les minerais critiques congolais rencontrait les espoirs des Congolais, le grand gagnant ne serait autre que son principal artisan, Félix Tshisekedi. Le 5ème président rd congolais entrerait, à n’en pas douter, de manière grandiose dans l’histoire de son pays.

Alors qu’il observait jusque-là une discrétion, plutôt inhabituelle sur la question, le président de la République a levé un coin du voile, le 29 avril 2025. Commentant l’accord de principes signé quelques jours plus tôt entre les gouvernements de la RDC et du Rwanda, Félix Tshisekedi n’a pas pu ne pas reconnaître l’importance de l’événement survenu à Washington. «C’est une déclaration de principes, c’est vrai. C’est un pas dans la bonne direction. La direction que j’ai toujours souhaité imprimer à mon pays. Et cet engagement, je l’ai pris devant mon peuple et je le tiendrai jusqu’au bout. Je ramènerai la paix, mais la paix véritable et définitive. Ça, c’est mon vœu et mon serment à la fois. Et je n’en dirai pas plus. Vous comprendrez pourquoi : je respecte les initiatives prises par nos partenaires. Je vous donne rendez-vous le jour où cette paix deviendra réalité», a-t-il déclaré à la cantonnade.

Le retour de la paix, c’est  ce que balise l’Accord de principes conclu entre le Rwanda et la RDC, principales parties au conflit de l’Est de la RDC, le 25 avril 2025 sous l’égide de l’administration Trump à Washington DC. Pour les Congolais, qui assistent en observateurs désabusés, à l’extraordinaire ruée vers les ressources minières de leur pays depuis quelques décennies, sans en tirer le moindre bénéfice concret et immédiat, la paix ainsi vantée est une priorité. C’est aussi le gain le plus important à tirer des principes convenus avec l’agresseur rwandais.

Priorité : la paix

Les deux premiers points de l’accord y sont consacrés, à travers lesquels Kinshasa et Kigali «reconnaissent mutuellement leur souveraineté et leur intégrité territoriale respectives … leurs frontières territoriales établies … et le droit souverain de chaque Participant de gouverner et d’administrer son propre territoire d’une manière qui ne porte pas atteinte à la souveraineté ou à l’intégrité territoriale de l’autre Participant».

En matière de sécurité, la RDC et le Rwanda ont reconnu l’existence des problèmes à leurs frontières communes et se sont engagés « à y répondre dans le respect de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale». De même que « leur intérêt commun à limiter la prolifération des groupes armés non étatiques à l’intérieur et au-delà de leurs frontières et s’engagent à s’abstenir de fournir un soutien militaire étatique à ces groupes».

Certes, au cours des 30 dernières années et des cinq agressions caractérisées de la RDC par le Rwanda, les Congolais ont vu passer de nombreux accords de paix, les uns aussi prometteurs que les autres, qui n’ont pas ramené la paix tant souhaitée. Dans les territoires martyrs de l’Est particulièrement.

Mais, cette fois-ci, la volonté du principal instigateur du retour à la paix, les USA, pèse énormément sur la balance, ainsi qu’en atteste la vitesse de croisière prise par des pourparlers demeurés léthargiques jusqu’à il y a moins d’un semestre encore. Les Américains ne s’en cachent pas. L’impératif de la pacification de la région des Grands Lacs est lié à leurs besoins de s’approvisionner dans les meilleures conditions en matières premières critiques indispensables à leur sécurité et à l’épanouissement de leur économie nationale. «Faire avancer et dynamiser l’accord de paix et le processus de paix dans l’Est de la RDC et voir comment attirer les investissements américains en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs sont les deux priorités cruciales pour l’administration Trump», assure à ce sujet, Massad Boulos, envoyé spécial de Donald Trump pour l’Afrique. Alors que le Secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio déclarait, le 25 avril dernier, que «la déclaration de principes signée par les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda ouvre la voie à la paix, à la stabilité et à la prospérité dans la région. Cette déclaration contribuera à protéger nos intérêts stratégiques dans les minéraux essentiels, à développer notre secteur technologique et à apporter la paix et la stabilité dont la région à tant besoin».

Priorité américaine

En fait, sur la question du retour de la paix en RDC et dans la région, aucun choix n’est laissé aux  deux protagonistes africains. «Les Etats-Unis envisageront tous les outils diplomatiques et économiques pour promouvoir la paix. Il est dans l’intérêt de tous de promouvoir la paix et d’assurer la stabilité dans la région. Ce conflit dure depuis trop longtemps. Il dure depuis plus de trois décennies, et il est temps d’y mettre fin », a martelé Massad Boulos le 17 avril 2025 au cours d’un point de presse.

En RDC, la perspective d’un retour à la paix n’a pas particulièrement enchanté une partie de la classe politique congolaise car, des travées de l’opposition politique se sont élevées des voix critiques.

Occultant le possible retour à la paix et ses gains aussi bien pour les populations meurtries de l’Est du pays que pour la stabilité de la région, ces mauvaises langues se concentrent essentiellement sur les principes d’intégration économique régionale contenus dans l’Accord signé par Kinshasa et Kigali le 25 avril à Washington DC.

En cette matière cruciale selon les Américains, les deux pays se sont engagés «à mettre en place un cadre d’intégration économique régionale par étapes, s’appuyant sur les initiatives existantes, telles que la CIRGL, le COMESA et la CAE, qui offre un commerce et des investissements extérieurs accrus et instaure une plus grande transparence afin de garantir qu’ils prospèrent grâce aux ressources naturelles de la région à des partenariats et des opportunités d’investissements mutuellement bénéfiques».

La RDC et le Rwanda s’attendent ainsi «à ce que ce cadre s’accompagne du lancement ou de l’expansion d’investissements importants, notamment ceux facilités par le gouvernement américain et le secteur privé américain, visant à transformer l’économie régionale au bénéfice de tous les pays participants».

De même que les deux Etats se sont engagés «à lancer et/ou à élargir leur coopération sur des priorités communes telles que le développement hydroélectrique, la gestion des parcs nationaux, la réduction des risques liés aux chaînes d’approvisionnement en minéraux des chaînes de valeurs minérales transparentes, formalisées et légales de bout en bout (de la mine au métal transformé) reliant les deux pays, en partenariat avec le gouvernement américain et les investisseurs américains ».

Suffisant pour que certains pessimistes dénoncent «un bradage des ressources du pays», là où d’autres croient déceler une prétendue «co-gestion» des ressources de la RDC avec le Rwanda, ou encore la prééminence des intérêts étrangers sur ceux du pays.

Ni co-gestion, ni bradage

C’est l’association du pays des mille collines aux bénéfices à tirer de l’exploitation des ressources minières de la RDC qui offusque, en réalité, selon les observateurs. «Le lancement, ou l’expansion, d’investissements significatifs, facilitée par le Gouvernement américain et le secteur privé des Etats-Unis, est en réalité conditionné par l’instauration d’un cadre d’intégration économique par étapes entre la RDC, le Rwanda et d’autres Etats voisins. Il ne s’agira pas d’un cadre déjà existant, mais d’une nouvelle architecture à édifier, en s’appuyant sur celle existante», soutient Martin Ziakwau, un professeur des Relations internationales interrogé par la presse. «Un espace intégré émergera, dépouillé de toute connotation étatique, sans fixation sur l’origine des ressources naturelles à exploiter. En d’autres termes, il n’y aura ni territoire congolais, ni territoire rwandais. Les investisseurs américains bénéficieront ainsi d’une liberté d’implantation totale, où bon leur semblera», poursuit-il sans se rendre compte qu’il lit les principes adoptés sous le prisme des investissements en cours, décrié pour leur peu d’intérêts pour l’économie nationale et régionale et les populations locales.

Ce n’est pas ce que disent aussi bien les principes adoptés le 25 avril dernier par la RDC et le Rwanda à Washington DC, ni, encore moins, les autorités américaines elles-mêmes.

Ainsi que l’a relevé l’ancien premier ministre PALU, aujourd’hui à la tête de son propre parti, Adolphe Muzito, c’est de partenariat dont il est question, et nullement d’une co-gestion. «Le Congo apporte ses ressources naturelles, le Rwanda et d’autres voisins avec leurs partenaires privés devraient fournir des capitaux, et chaque partie tirera profit à la hauteur de son investissement», explique cet économiste. Il précise que «c’est ce que nous faisons déjà avec les autres pays, dans le Katanga, par exemple : ils apportent des capitaux, nous apportons les ressources sans préjudice des taxes et rédévances dues au Trésor public de la RDC».

L’intégration économique du Rwanda est un choix politique et stratégique, selon Didier Bokungu Ndjoli, un économiste, consultant stratégique indépendant. «Il s’agit de faire participer ce pays à la prospérité économique régionale afin d’éviter et de limiter les risques d’instabilité dans les pays des Grands Lacs africains», écrit-il dans une Note stratégique sur le sujet. «Ce pays est utilisé unique comme Hub régional dans la stratégie américaine», poursuit-il.

Investissements américains pour la RDC

La RDC garde la possibilité de contourner cette présence rwandaise dans la création des chaines de valeur du deal minier  avec les USA en se montrant pro-active, en se réformant dans tous les domaines et en renforçant la capacité nationale de transformation locale, selon cet économiste. Il propose à cet effet, la mise en œuvre d’un système de traçabilité minérale certifiée 100 % RDC (mise en place d’un système de certification des minerais stratégiques en partenariat avec les Etats-Unis) qui permettrait d’exclure automatiquement tout pays tiers, y compris le Rwanda ; limiter le transit des minerais congolais par des Etats voisins en mettant en place une fiscalité attractive; œuvrer à la construction d’une grande zone de valeur ajoutée régionale avec l’Angola, la Zambie et l’Afrique du Sud, pays qui ne sont pas en conflit en la RDC ; etc.

Homme d’affaires chevronné, Massad Boulos est, pour sa part, encore plus explicite sur les investissements et les investisseurs américains qui interviendront dans la région. « Lorsque nous parlons d’investissements américains, nous parlons d’une situation gagnant-gagnant. Et lorsqu’il s’agit d’un accord minier, ici ou là, nous parlons d’une situation gagnant-gagnant. Ces entreprises sont citoyennes. Elles contribueront à protéger les intérêts des pays hôtes et de leurs populations. Ce sont des entreprises respectueuses des lois. Elles se conformeront aux lois, règles et réglementations locales, qu’il s’agisse des lois environnementales, des lois du travail ou de toute autre loi fiscale. Parallèlement, ces entreprises sont également soumises aux lois américaines relatives à l’environnement, au travail des enfants, à la fiscalité, à la corruption et à bien d’autres sujets», explique-t-il, comme pour marquer la préoccupation de l’administration américaine de ne pas verser dans les compromissions et l’indifférence caractéristiques de l’expansion chinoise sur le continent.

Concurrencer la Chine

Car, l’influence chinoise, l’administration Trump entend la concurrencer et la combattre sur le terrain de l’exploitation minière, par des moyens légaux. «L’avenir nous le dira. Je pense que très bientôt, le peuple congolais – et si c’est le cas pour les autres pays – le peuple congolais saura qui sont ses meilleurs partenaires. Et il va sans dire que les entreprises américaines seront sans conteste les meilleurs partenaires. Et nous avons insisté sur le fait que, quelles que soient les mesures prises par les États-Unis en matière d’investissements dans le secteur privé et de soutien gouvernemental, ce sera une solution gagnant-gagnant dans tous les cas», martèle encore Boulos.

Et, on ne peut pas lire les principes figurant dans l’Accord RDC – Rwanda sous l’égide de l’administration Trump sans garder en vue les projets américains dans le pays de Lumumba. Particulièrement, dans le domaine infrastructurel. « Nous attendons avec impatience le développement des infrastructures, notamment en RDC », déclare encore l’Envoyé spécial de Donald Trump pour l’Afrique. «Il est temps que la RDC se dote d’infrastructures fiables, ce qui sera dans notre intérêt et dans celui des investisseurs américains, mais surtout dans celui du peuple congolais », déclare-t-il encore aux médias, précisant que «nous sommes actuellement en discussion avec l’administration congolaise de Tshisekedi pour collaborer avec la partie congolaise sur les chemins de fer, les autoroutes, mais aussi sur des projets énergétiques, notamment des barrages et des projets hydroélectriques ».

Le 25 avril 2025, Mignon Houston, porte-parole adjointe au Département d’Etat US, a déclaré que «les USA ont mobilisé plus de 6 milliards USD pour le Corridor de Lobito». Des sources indépendantes révèlent que le business plan américain relatif au deal minier avec la RDC prévoit quelques 500 milliards USD, dans un premier temps. La valeur vénale du sous-sol congolais étant chiffrée à 30 mille milliards USD.

Autant d’éléments d’appréciation du deal en gestation entre la RDC et les USA.

J.N.

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LE MAXIMUM 1 mai 2025 1 mai 2025
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