La Maison Blanche et le Kremlin ont tous deux publié des déclarations écrites sur les conditions du cessez-le-feu à la suite d’un entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
Le président Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se sont mis d’accord lors de leur appel téléphonique mardi 18 mars 2025 pour rechercher un cessez-le-feu limité contre des cibles énergétiques et d’infrastructures dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Les deux parties ont publié des déclarations écrites peu après cet appel téléphonique, la Maison Blanche le décrivant comme la première étape d’un «mouvement vers la paix» qui, espère-t-elle, comprendra à terme un cessez-le-feu maritime en mer Noire et une fin totale et durable des combats.
La Maison Blanche a déclaré que les négociations «commenceraient immédiatement» sur ces étapes. Il n’a pas été possible de savoir immédiatement si l’Ukraine était d’accord avec le plan de cessez-le-feu progressif. La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, a fait part de ces informations dans un message sur X.
La déclaration du Kremlin comprend une longue liste de conditions et de demandes de la part de Poutine, y compris la «condition clé» de Moscou de «cesser complètement» l’aide militaire étrangère et le partage de renseignements avec l’Ukraine, dans une demande qui, selon le Kremlin, vise à empêcher une nouvelle escalade du conflit, qui est entré dans sa quatrième année.
L’appel téléphonique entre Trump et Poutine a duré plus d’une heure, et une source de la Maison Blanche a déclaré que la conversation «s’était bien passé».
Le président américain a ensuite utilisé son réseau Truth Social pour expliquer les derniers développements.
Plus tôt dans la journée de lundi, le président américain a déclaré que Washington et Moscou avaient discuté de terres, de centrales électriques et de la «répartition de certains actifs» entre la Russie et l’Ukraine dans le cadre d’un accord.
L’envoyé spécial américain Steve Witkoff et Karoline Leavitt ont laissé entendre que les responsables américains et russes avaient discuté du sort de la centrale nucléaire de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, qui a été saisie par les forces russes au cours des premières semaines de la guerre. «Il s’agit d’une centrale située à la frontière entre la Russie et l’Ukraine qui a fait l’objet de discussions avec les Ukrainiens et il en parlera demain lors de son entretien avec Poutine», avait déclaré Leavitt lundi.
La centrale est au centre des tirs croisés depuis que Moscou l’a envahie et s’en est emparée peu après, suscitant l’inquiétude des organismes internationaux qui craignent que les combats autour de la plus grande centrale nucléaire d’Europe ne débouchent sur une catastrophe nucléaire potentielle.
Dans son discours nocturne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Vladimir Poutine de prolonger délibérément la guerre. «La mise en œuvre de cette proposition aurait pu commencer il y a longtemps. En temps de guerre, chaque jour est une question de vies humaines», a déclaré Zelensky.
En même temps, l’Ukraine soutiendra la proposition de ne plus frapper les infrastructures énergétiques, a déclaré Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse après la conversation entre Donald Trump et Vladimir Poutine. «La Russie et l’Ukraine, avec la médiation des États-Unis, peuvent se mettre d’accord pour ne plus frapper les infrastructures énergétiques. Nous soutiendrons cette démarche. Mais il ne faut pas que la Russie frappe nos infrastructures énergétiques et que nous restions silencieux. Nous répondrons», a déclaré Zelensky qui a ajouté que le cessez-le-feu commençait dans tous les cas par un «cessez-le-feu inconditionnel».
GB