Suite à la carence des magistrats du siège, le Sankuru connaît un disfonctionnement de l’appareil judiciaire et cela a entraîné plusieurs conséquences. Raison pour laquelle des avocats du barreau ont manifesté à travers une marche partie du petit marché Maman Awuyi jusqu’à la cour d’appel de Lusambo siègeant en chambre foraine dans le territoire de Lodja (Sankuru) où ils ont présenté leur mémorandum. «Le manque de magistrats peut bloquer l’évolution de plusieurs dossiers judiciaires et provoquer un disfonctionnement de la justice», a déclaré maître Benoît Dandja, secrétaire de l’ordre.
Le disfonctionnement de la justice et de l’administration judiciaire dans la province du Sankuru est d’autant plus inquiétant qu’il affecte la sécurité des personnes et de leurs biens.
Alors qu’au regard de ses missions traditionnelles, l’Etat est appelé à assurer la paix là où elle peut être perturbée, en se dotant de quelques organes comme les cours et tribunaux, l’on constate qu’au Sankuru, l’administration judiciaire est plutôt caricaturale et endémique. «Le Sankuru dispose de six tribunaux de paix, un tribunal de grande instance et une cour d’appel. Toutes ces juridictions sont presque inexistantes et n’existe que de nom faute de juges depuis plusieurs années», a déploré Benoît Dandja.
La cour d’appel fait état des mises en liberté en cascade des detenus au mépris de la loi. Elle signale également des détentions irrégulières ainsi que des dossiers en souffrance devant les tribunaux, sans compter des cas des règlements des comptes.
Le barreau du Sankuru recommande ainsi au ministère de la Justice et au Conseil supérieur de la magistrature de pourvoir urgemment à cette carence de juges dans toutes les juridictions du Sankuru en y affectant les magistrats pour le bon fonctionnement de cette juridiction.
SAMY DISASHI
et Daniel KONGA