Les deux opérateurs ont formé une joint-venture Mawezi, qui supervisera la gestion de la station d’atterrissement du câble à fibre optique à Muanda, près de l’embouchure du fleuve Congo.
Un nouveau câble sous-marin à fibre optique reliera la RDC au reste du monde. Le 21 septembre, le câble 2Africa, piloté par le consortium Meta (anciennement Facebook), atterrissait sur une plage de Muanda (Kongo Central).
L’infrastructure à haut débit devrait être opérationnelle d’ici fin 2024. Gérée par une joint-venture appelée Mawezi, créée par les opérateurs télécoms Orange et Airtel, sa commercialisation démarrera au premier trimestre 2025.
A sa tête, Laetitia Molasoko N’Singa, ancienne directrice des affaires juridiques et réglementaires d’Orange en RDC. Elle sera chargée de constituer une équipe pour obtenir «toutes les autorisations nécessaires avant l’atterrissement du câble, la construction de la station d’atterrissement et l’exploitation de la station en mode d’accès ouvert pour fournir à tous les acteurs de l’Internet ces capacités internationales supplémentaires», comme l’indique un communiqué commun des deux opérateurs.
Connexion plus rapide et plus stable
L’arrivée de 2Africa en RDC est un soulagement, car le pays était auparavant totalement dépendant d’un seul câble international qui le reliait jusqu’à présent.
Les utilisateurs ont fréquemment connu des pannes ou des connexions ralenties en raison de nombreuses perturbations accidentelles des câbles au cours de la dernière décennie. Le dernier incident est survenu début août et n’a pu être réparé que le 21 septembre, le jour même de l’arrivée de 2Africa sur les côtes congolaises.
Lancé en 2012, le West Africa Cable System (WACS) d’une capacité de 14,5 térabits par seconde (Tbit/s) est également bien moins puissant que 2Africa, qui offre une capacité de 180 Tbit/s et rationalisera ainsi les connexions dans le pays.
Déjà opérationnel en Egypte, en République du Congo et au Mozambique, 2Africa est en cours d’installation par Alcatel Submarine Networks et financé par un consortium qui comprend, outre Meta, l’opérateur China Mobile International, le sud-africain Bayobab (anciennement MTN Global Connect), Orange, center3 (anciennement STC), Telecom Egypt, Vodafone et mauricien WIOCC.
S’étendant sur 45 000 km, il devrait relier trois continents (Afrique, Asie et Europe) et 33 pays d’ici la fin de l’année.
HO