Le président de la coordination urbaine de la société civile de Beni (Nord-Kivu), Pépin Kavota, déplore l’absence des détecteurs des métaux dans certains centres d’identification et d’enrôlement des électeurs de la ville de Beni, six jours après le lancement de l’opération dans cette province. Selon lui, les policiers commis à ces centres sont dépourvus de ce matériel de détection, dans une région qui fait face aux attaques à la bombe artisanale.
Il a fait ce constat après la visite de la plupart des centres d’inscription installés à Beni, indique le président de la société civile dans cette ville.
Tout en saluant le bon déroulement jusque-là des opérations d’enrôlement des électeurs, Pépin Kavota pense qu’il est inconcevable que ces centres d’enrôlement soient dépourvus de détecteurs des métaux. «Jusque-là, tous les centres que nous avons visités, nous déplorons une chose : les policiers commis dans ces centres n’ont pas de détecteurs de métaux. Ce qui est tellement grave dans la ville où il y a beaucoup de personnes qui déposent des engins explosifs. Allez-vous comprendre que dans la ville ou dans l’entité où il y a ce genre de comportement de la part de l’ennemi que l’on puisse avoir des centres d’enrôlement sans détecteurs», a-t-il souligné.
Cette inquiétude est partagée par le président de la société civile du territoire de Beni, Omar Kalisya qui appelle, pour sa part, la population à une vigilance accrue en cette période d’enrôlement des électeurs. «Comme il y a déjà le dossier de bombes, c’est plus la vigilance de la population. Et comme j’ai toujours dit, ces gens-là qui viennent installer les bombes ne doivent pas nous devancer, nous population. Nous serons les premiers enquêteurs des services de sécurité. Parce que nous la population, sans nous ces gens-là ne peuvent pas s’installer à Beni», a-t-il martelé.
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