Du 26 juillet au 6 août 2023, Kinshasa abritera les 9èmes Jeux de la Francophonie. Une telle organisation nécessite la présence des personnes compétentes. A cet effet, la RDC est appelée à relever le défi de cet événement.
A l’initiative du Comité international des jeux de la francophonie (C.I.J.F) et la Conférence des ministres de la Jeunesse et sports de la Francophonie (CONFEJES), il s’est déroulée du 24 au 29 octobre 2022, une formation d’officiels techniques et camp d’entrainement pour les jeunes judokas congolais.
Deux experts étaient dépêchés à ce propos dont Michel Huet de la F.I.J et Youssouf Abdourahamane CN 6è Dan, directeur sportif de l’Union africaine de Judo (UAJ) et arbitre mondial. Dimanche 30 octobre 2022, à l’issue d’un entraînement spécial dans la salle Congo/Japon située dans l’enceinte de l’ISP/Gombe, la coordination nationale des activités du judo en RDC a officiellement clôturé cette formation.
Parlant de l’historique des Jeux de la Francophonie, Michel Huet a précisé qu’ils se réunissent tous les 4 ans afin de permettre à la jeunesse de vivre ensemble et de favoriser le rapprochement entre peuples. Plus de 4.000 jeunes se réunissent pour renforcer la solidarité, la paix etc.
Le Maroc avait abrité la 1ère édition en 1989. A Kinshasa pour la 9ème édition, en ce qui concerne la compétition de judo pour jeunes de 18-25 ans, c’est du 1 er au 3 août 2023. Le 1er août concerne les combats individuels tandis que le 3 août sera aux équipes mixtes.
Le tirage au sort qui a eu lieu le 1er juillet était axé sur la conformité de la tenue qui doit être règlementaire avec dossard. Les athlètes seront logés à l’Université de Kinshasa tandis que la compétition de judo se déroulera dans la salle en construction au stade Tata Raphaël ou dans la salle construite par les japonais dans l’enceinte de l’inspectorat de la Police. Un événement test pour la répétition générale est prévu au mois de juin.
La coordination devra proposer des personnes devant assurer diverses tâches pour une bonne organisation de la compétition, a expliqué
Youssouf Abdourahamane.
Il a révélé que chaque pays peut espérer accueillir une organisation et pour abriter une compétition cadet-junior, il faut payer 5000 USA à l’UAJ et prendre en charge 3 à 7 personnes (staff de l’UAJ qui seront logés dans les hôtels 4 étoiles. Toutes les compétitions coûtent de 5.000 à 20.000 USD.
Nico Lianza, coordonnateur national des activités de judo en RDC a révélé que grâce à l’organisation du tournoi de sélection des léopards/judo, la Conaju dispose d’une base de données de plus de 300 combats qui vont permettre à la direction technique de suivre l’évolution des athlètes.
Il existe une disparité entre judokas de Kinshasa et ceux des provinces où la compétition s’est déroulée en plein air et dans des sites non conformes.
Youssouf s’est félicité que la Conaju ait réussi à faire respecter les règles sur le plan organisationnel à 80%, ce qui est très encourageant pour l’avenir. Aussi, a-t-il remercié la coordination pour les efforts fournis.
Le cordon Nico Lianza a interpellé tout le monde sur le thème de la journée mondiale du judo 2022 : «inclusion, unir la famille du judo» qui tombe à point nommé eu égard à la situation de conflit vécu par le judo congolais. «Ne nous menez pas dans des conflits. Aidez- nous à bien travailler.
Car en nous inscrivant dans ce thème, nous allons bien évoluer», a-t-il précisé avant d’inviter Michel Huet à informer la FIJ que la RDC est en train de redevenir une grande nation au niveau de l’Afrique et sur le plan international. Mais insiste. «Cela dépend de notre amour pour le judo. L’intérêt du judo doit primer. Unissons-nous pour montrer de quoi la RDC est capable».
A propos du message d’unité émis par les uns que les autres, Me Youssouf s’est voulu rassurant. «Ce message de l’unité réconforte l’UAJ. Il y a harmonie à l’égard de notre objectif quant à l’avenir du judo congolais qui a fait de bons jours en Afrique. L’hymne national de la RDC doit retentir en Afrique. Vous allez repartir avec les jeunes pour redonner de la joie. Quand on voit des gens de 60 ans sur le tatami, les jeunes doivent suivre l’exemple».
Michel Huet quant à lui, a demandé à tous de retenir 2 principes de judo, à savoir: l’utilisation maximum de l’énergie, l’entraide et la prospérité. «Partager des moments ensemble. L’avenir du judo est entre vos mains. L’UAJ et la FIJ sont là pour vous aider», a-t-il martelé.
Pour clore le tout, Me Freddy Elonga a remis des cadeaux aux deux experts.
Didier Mbokandja