L’un, Me Rodrigue Masuama, dirige la Fédération congolaise de combats libres (FCCL) et l’autre, Me Baygon Bombomba dirige la Fédération congolaise d’arts martiaux mixtes (FECAMM). Les deux pratiquent les mêmes disciplines sportives, mais c’est tout ce qu’ils ont en commun. Cependant, l’un et l’autre sont aux prises dans la lutte pour le positionnement depuis quelques temps.
Alors que Me Rodrigue Masuama assure le leadership dans le respect des normes en organisant des activités à impact visible au pays, son alter ego Baygon Bombomba lui, est aux antipodes, se contentant d’organiser, après des arrangements, des simulacres de combats à l’extérieur, particulièrement en République Sud africaine (RSA). Plus d’une fois d’ailleurs, la 2ème direction de l’administration du sport dite Direction des activités physiques et sportives (DAPS) avait profité de certaines sorties médiatiques virulentes de Me Baygon pour le recadrer et tordre le cou à son fonds de commerce. Selon la DAPS, le dirigeant de la Fecamm profiterait des ordres de mission et de ses voyages vers la RSA pour bénéficier de la rente produite par l’émigration clandestine (Ngulu), ce qui donne à comprendre le train de vie aisé qu’il mène. Ainsi, pour avoir étalé sur la place publique son comportement, certains journalistes ont été pris à parti par celui qui se veut «l’Homme fort, le plus fort de la RDC». En effet, Baygon, comme dans ses habitudes, a tenu un langage ordurier aux journalistes. On retient de ses invectives, le terme comme : «petit wana (Me Rodrigue Masuama, NDLR) azali koloba loba bilobela pe bino bozali kopesa ye importance mingi. Kasi boyeba que na domaine na biso, ngai nde nazali leader. Bino ba journalistes boyebaka que ngaï nazali na mbongo, nalesaka misusu, moko te, ata petit wana bozali kotombola, akoki kotelema na ngaï. Mingi kati nabino tokolobana lisusu te ti na liwa na ngaï» (ce petit là parle trop et dit n’importe quoi. Vous semblez lui donner trop d’importance, mais sachez que dans notre domaine, c’est moi le leader. Vous journalistes sachez que moi, Baygon, je suis riche et j’entretiens certains d’entre vous. Personne, même pas ce petit que vous louez dans vos émissions et dans vos journaux, ne peut me tenir tête. Je ne vous adresserai plus la parole, jusqu’à ma mort».
Autant dire que se sentant morveux, Baygon, conscient de ce qu’on lui reproche, a manqué d’arguments, d’où son coup de gueule. Visiblement, il lui manqué d’humilité et de modestie, qualités qu’on retrouve chez Me Rodrigue Masuama. Baygon faint d’ignorer qu’il ne peut pas empêcher la presse de faire son travail et que chaque fois qu’il se livrera à des dérapages, les journalistes ne s’empêcheront pas de le publier.
HERMAN MALUTAMA