Les Léopards Lutte étaient censés avoir quitté Kinshasa hier jeudi 8 septembre 2022 pour la Serbie où ils doivent prendre part au championnat du monde de la spécialité. A quelques heures de ce déplacement, le directeur tehnique national Bernadin Basabi et le capitaine de l’équipe ont fait le point sur la préparation des athlètes, 10 au total qui doivent défendre les couleurs de la RDC. «La préparation n’a pas été totalement au point. Nous étions au championnat d’Afrique, à notre retour nous avons eu une séance de correction sur les imperfections constatées sur les techniques des athlètes au championnat d’Afrique et même au niveau physique. On a donné plus de travail à ceux des athlètes qui avaient des défaillances. On a profité aussi de la compétition challenge Pamphile du Congo, nos athlètes étaient toujours dans le bain de la compétition. Et là, ils ont démontré qu’ils étaient des athlètes de niveau international», a laissé entendre le directeur technique Bernardin Basabi avant de poursuivre: «Ce championnat du monde on l’a préparé d’une manière particulière parce que dans notre pays, de gens de mauvais cœur sont nombreux. Il y en a qui aiment le développement du sport et ceux qui n’aiment pas l’épanouissement de la jeunesse et du sport. C’est la raison pour laquelle j’ai opté pour un système d’entrainement en groupe. J’ai scindé l’équipe nationale en deux groupes. Groupe de Kinshasa Est et groupe de Kinshasa Ouest. Le matin on pouvait être du côté de Mont-Amba pour les gens de Mont-Amba et Tshangu, on travaillé à Mont-Amba. Et pour ceux de Lukunga et Funa, on travaillé à la Funa. En tout cas, la préparation s’est bien passée».
Quant à savoir sur la condition physique des athlètes, Bernardin Bisabi s’est voulu rassurant. «Il ne suffit pas seulement d’aller participer. Mais il y a le danger parce que beaucoup de compétiteurs quittent le tatami sur civière. Si l’athlète est mal préparé il peut se casser la jambe. Sa carrière peut s’arrêter là. Et il pourra devenir inapte. Nos athlètes sont techniquement et physiquement au point. Cependant, un point important à soulever c’est la motivation au niveau de la psychologie des athlètes. Pour cela, vous les journalistes vous ne parlez pas de ça. L’athlète peut être performant, mais quel est son moral ? C’est là où se situe le problème. Nous attendons que l’état puisse remonter le moral des athlètes par des moyens conséquents à leur allouer», a-t-il précisé.
Selon le capitaine de l’équipe, «la préparation s’est bien déroulée, nous irons en Serbie pour faire de notre mieux. Nous sommes confiants en nous-mêmes et en notre staff technique. Tous mes collègues sont au point. Au championnat d’Afrique sur 42 pays, la RDC était classée 9è. Et j’espère qu’en Serbie, nous aurons de bons résultats. Mon message est que lorsque nous allons en compétition à l’extérieur, c’est pour défendre les couleurs du pays. Cependant, nous nous sentons délaissés. Ils ne reconnaissent notre valeur que quand ils apprennent que nous avons réalisé de bons résultats. Le pays, c’est notre papa, il doit être de cœur avec nous, mentalement, physiquement et financièrement comme le sont nos dirigeants. C’est ce qui nous motive à donner le meilleur de nous-mêmes. Nous avons vraiment besoin de leur attention et leur soutien», a-t-il renchéri.
Autant de déclarations qui ne peuvent que faire mal quant on imagine que la délégation congolaise ne se déplace qu’avec les titres de voyage octroyés par l’Etat congolais. Il est à craindre que sans frais de séjour, les enfants deviennent des clochards ou des quémandeurs.
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