La première dame de la République Démocratique du Congo, Mme Denise Nyakeru Tshisekedi, a été reçue vendredi dernier par les speakers des deux chambres législatives nationales Christophe Mboso N’kodia Pwanga et Modeste Bahati Lukwebo pour faire le point sur les avancées des travaux de la commission ad hoc d’élaboration d’un projet de loi portant principes fondamentaux sur les réparations à apporter aux victimes des violences sexuelles, viol et tueries. L’épouse du chef de l’État a par la suite sur sa page Facebook remercié les deux responsables du parlement pour avoir échangé avec elle sur « la nécessité et de l’urgence d’accélérer le processus d’adoption de la loi fixant les principes fondamentaux relatifs à la protection et la réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité. Cela s’inscrit dans le cadre de mon plaidoyer sur la mise en place du Fonds national de réparation des victimes des violences sexuelles liées aux conflits armés et autres crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV), principale recommandation de la Table Ronde inclusive tenue en octobre 2021. C’est une réponse réelle des autorités aux attentes des survivant(e)s de ces violences qui se comptent par millions dans notre pays ».
La table ronde d’octobre 2021 avait notamment recommandé la création par décret d’un tribunal pour enfants et la rédaction d’un projet de loi en faveur des victimes qui doit passer par le conseil des ministres avant d’être transmis à l’Assemblée nationale pour examen et adoption. Denise Nyakeru Tshisekedi qui s’est impliquée très activement en faveur des nombreuses victimes des violences sexuelles en RDC a été proclamée « championne de la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits » par les Nations-Unies en décembre 2019 à travers Mme Pramila Patten, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU chargée des violences sexuelles dans les conflits. En la circonstance, elle avait dit sa répugnance de « ce fléau (qui) doit impérativement s’arrêter. Ce fléau n’est pas imbattable s’il existe une ferme volonté d’agir au-delà de toute passivité coupable ». Pramila Patten avait pour sa part affirmé avoir découvert en Denise Nyakeru Tshisekedi une réelle volonté de combattre ce fléau, raison pour laquelle elle s’est décidée à faire d’elle son alliée dans cette lutte. « Elle s’est montrée très présente, très sensible à la question et très déterminée à porter main forte à mon bureau, aux efforts des Nations-Unies sur cette question. Il lui a été décernée le titre de champion global pour le travail qu’elle sera appelée à faire ici en RDC mais aussi au-delà de la RDC dans les onze pays africains et aussi dans les autres régions du monde », avait expliqué Pramila Patten.
La première dame de la RDC, reconnaissant l’importance du défi à relever à cet égard estime qu’ « ensemble nous sommes une communauté plus forte. Je formule le vœu de voir ce projet se concrétiser dans les jours à venir. Les victimes de ce fléau attendent beaucoup des législateurs de notre pays ».
A.M