La localité de Murambi dans le groupement Kamuronza, en territoire de Masisi, est en voie de disparition et sa population sous menace de quitter le lieu. Plus de 80 hectares que compte la localité habitée en majorité par la communauté Hutu sont réclamés par un notable de la chefferie de Bahunde, comme propriété privée.
La localité de Murambi a été créée depuis 1940, et la population s’y est installée et a commencé des activités champêtres et d’élevage. Cette population a augmenté et aujourd’hui elle est estimée à plus de cinq cent cinquante ménages que veut désormais déguerpir Sindani Mongera. Ce problème est pendant depuis 2012.
La cour de cassation avait tranché et rendu justice en faveur de cette pauvre population. S’étant opposé à cette décision, il tente de manière frauduleuse d’obtenir le déguerpissement de ces habitants, alors que le gouvernement provincial à l’époque du gouverneur Julien Paluku et l’assemblée provinciale sous la présidence de Jules Hakizumwami se sont impliqués à fond pour faire respecter la décision de la Cour de cassation. Plusieurs descentes avec l’ancien ministre provincial des affaires foncières Musubaho Guillaume ont été effectuées, en y associant plusieurs leaders communautaires du territoire de Masisi et les issues étaient en faveur de la population.
Dans ces 80 hectares, Sindani Mongera ne possède que 40 m sur cinquante tandis que la population occupe le reste. Dix ans après, l’homme veut concrétiser sa détermination et profère des menaces contre ces habitants. Il ne jure que par l’obtention de l’ensemble de la localité de Murambi et faire de ces habitants qu’ils considère comme ses locataires. Ils doivent acheter des portions de terre auprès de lui.
La grande société civile et la population sollicitent l’implication de l’autorité provinciale de l’état de siège pour résoudre ce conflit foncier. Elles dénoncent la falsification de certains documents par Sindani. «Nous pensions que le problème était déjà résolu, mais avec les agissements de Mongera nous constatons que cette situation risque d’engendrer des conflits interethniques alors que s’il acceptait la décision de la cour de cassation, tout le monde vivrait en paix dans cette localité. Pour prévenir le pire nous demandons au gouverneur militaire et même au gouvernement central de s’impliquer pour qu’une solution soit trouvée avant que le malheur ne s’abatte sur cette localité en particulier et sur tout le territoire en général. Nous voulons enterrer la hache de guerre dans le territoire de Masisi et prêcher la cohabitation pacifique», a déclaré à Mnctv Congo Hakizimana Jean Issa, président de la grande société civile du territoire de Masisi.
Nos efforts pour contacter la personne de Mongera Sindani sont restés vains.
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