Le Maximum

Informations générales

Notification Voir plus d\\\'articles
Font ResizerAa
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Le Maximum

Informations générales

Font ResizerAa
Search
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS
Suivez nous
Le Maximum > Blog > Politique > L’AVENIR INCERTAIN D’UNE ORGANISATION INTERNATIONALE : Et si Emmanuel Macron avait tué la Francophonie
Politique

L’AVENIR INCERTAIN D’UNE ORGANISATION INTERNATIONALE : Et si Emmanuel Macron avait tué la Francophonie

LE MAXIMUM
LE MAXIMUM
Partagez
7 lecture minimale
Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’OIF
Partagez

Mondafrique pro­pose une enquête en deux volets sur l’éviction de la Canadienne Michael Jean de son poste de secrétaire général de l’Organisation de la Fran­cophonie (OIF) et la dési­gnation à sa place de la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise Mushikiwabo. Bien que la Francophonie soit une organisation internatio­nale regroupant plus de 88 Etats membres, ces deux décisions ont été imposées par le président français Macron. Et cela avec de très lourdes conséquences pour la gouvernance de la Fran­cophonie dont l’avenir est compromis avec les mul­tiples reports du sommet qui aurait du se tenir en Tunisie depuis deux ans.

Le président français s’est rendu au siège de l’OIF le 20 mars 2019, à l’occasion de la Journée internatio­nale de la Francophonie.

L’exécution de Michaëlle Jean, secrétaire générale de la Francophonie

Au sortir d’un entretien avec la Secrétaire générale de la Francophonie Mi­chaëlle Jean, Macron décide en 2018 de son éviction et impose sa décision à tous autres Etats membres de l’organisation. Une déci­sion qui relève du fait du prince et qui n’a rien à voir avec le bilan de Mme à la tête de la Francophonie. Un fait de principe, comme les affectionne Macron.

Elle ne se doutait de rien en entrant un après-midi du mois de janvier 2018 au palais de l’Elysée pour rencontrer, entourée de ses plus proches collabo­rateurs, le président fran­çais Emmanuel Macron. Ce sera la première et la dernière rencontre entre la Canadienne Michaëlle Jean et le président fran­çais. Avec l’enthousiasme qu’on lui connaît Madame Jean était venu présenter à Macron, élu un an plus tôt, les grands chantiers de la Francophonie et lui parler des perspectives, notam­ment sa candidature pour un second mandat de 4 ans lors du 17 ème Sommet prévue à la fin de l’année 2018 à Erevan, en Arménie.

« Tout sauf elle »

La Secrétaire générale de la Francophonie parle longue­ment, passionnément. L’en­tretien dépasse le temps prévu par le protocole. Elle repart convaincue d’avoir fait mouche. D’avoir réussi son grand oral. Elle ignore que le même après-midi Macron a pris derrière elle une décision : elle ne sera pas le prochain Secrétaire général de la Francopho­nie. Le président français a scellé son sort et demandé le même jour à ses troupes à l’Elysée de se mettre à la recherche de l’oiseau rare pour remplacer Michaëlle.

Que lui reproche Macron? Rien, sauf que le feeling n’est pas passé entre le pré­sident français et la secré­taire générale. Cela a suffi à s’engager dans la voie de son éviction. Certes des dépenses somptuaires ont été reprochées à l’ancienne gouverneure générale du Canada, dont la rénovation de son appartement de fonction à près de 350.000 euros et l’acquisition d’un piano à 14.000 USD, mais ce n’est pas cela qui a pesé dans la décision de Macron de «chasser» Mme Jean. La décision du président fran­çais est tout simplement un fait de prince. Premier bail­leur de fonds de la Franco­phonie, la France pouvait se le permettre. Son président se l’est permis. D’abord enfermée dans les murs de l’Elysée, décision du pré­sident Macron d’évincer Mme Jean de l’OIF finit par arriver Avenue Bousquet, siège de l’organisation in­ternationale à Paris, sous forme de rumeur chucho­tée de bouche à oreille. Elle finit par être confirmée par l’Elysée qui officialise sa volonté de trouver un Afri­cain ou une Africaine pour prendre le secrétariat gé­néral de la Francophonie.

L’Afrique sommée de se plier

Michaëlle Jean accuse le coup après avoir eu la certitude que Macron ne veut plus d’elle. Mais elle ne s’avoue pas vaincue. Et pour cause : pendant toute l’année 2017 la secrétaire générale de l’OIF, déjà can­didate à sa succession, a ar­penté le continent africain pour s’assurer du soutien des membres africains de la Francophonie. Elle avait alors reçu le ferme sou­tien des présidents séné­galais Macky Sall, ivoirien Alassane Ouattara, malien Ibrahim Boubakar Keita (décédé en janvier 2022), nigérien Mahamadou Is­soufou et tchadien Idriss Deby Itno. La secrétaire gé­nérale sortante avait alors le soutien du gouverne­ment fédéral du Canada et du Québec.

L’Elysée va sortir la grosse machine contre sa pos­sible reconduction. Le pré­sident français va ainsi faire le tour de ses homo­logues africains pour obte­nir qu’il renonce les uns après les autres à soutenir Michaëlle Jean. Aucun chef d’Etat africain ne prendra alors le risque de déplaire à Macron en maintenant son soutien à l’ancienne gou­verneure du Canada. Seul le Canada semblait faire de la résistance.

En réalité, après la volte-face de l’Afrique, qui four­nit le plus grand contingent des Etats de la Francopho­nie, le sort de Michaëlle Jean était déjà définitive­ment scellé.

Tristes lendemains

Le résultat, le voici. Prévu en 2020 à Djerba le som­met de la Francophonie a été reporté à 2021 pour cause de Covid-19. Il n’a pas pu se tenir en 2021 en raison du retard pris par la réalisation des infras­tructures et de la situation politique en Tunisie. Rien n’indique qu’il se tiendra comme prévu cette année en novembre. Les travaux sont toujours en retard, Kaïs Saied n’ayant pas fait une priorité. A cela s’ajoute la situation politique : de nombreux pays occiden­taux (Canada, Belgique, Suisse, Québec) menacent de ne pas venir à Djerba pour ne pas cautionner la confiscation de la démo­cratie. Certains appellent désormais à retirer l’orga­nisation du Sommet à la Tunisie. Ce que la France ne cautionne pas pour l’ins­tant.

Histoire de ne pas fâcher le président tunisien qui est toujours apprécié à Paris.

Francis Sahel

Le Mondafrique

A propos

Journal d'informations générales paraissant à Kinshasa, en République Démocratique du Congo
Contact: +243 97 20 71 204
Email: administration@lemaximum.cd
 
LE MAXIMUM 20 mai 2022 20 mai 2022
Partagez cet article
Facebook Twitter Copy Link Print

Nous suivre

La rédaction vous conseille

Relations bilatérales  RDC – Ouganda : Vital Kamerhe porteur d’un message de Félix Tshisekedi à Yoweri Kaguta Museveni

BRAS ARME DES OCCIDENTAUX EN AFRIQUE : Kigali se positionne en décharge humaine

MARCHES INFRASTRUCTURELS A L’EST : Au Nord-Kivu, Kigali ne se gêne plus

SOUVERAINETE, INTEGRITE TERRITORIALE, DEVELOPPEMENT : RDC-USA, le deal du retour à la paix

L’ANCIEN PRESIDENT RD CONGOLAIS A KIGALI ET GOMA : Kabila franchit le Rubicon

Lire aussi

Politique

Relations bilatérales  RDC – Ouganda : Vital Kamerhe porteur d’un message de Félix Tshisekedi à Yoweri Kaguta Museveni

11 mai 2025
Politique

BRAS ARME DES OCCIDENTAUX EN AFRIQUE : Kigali se positionne en décharge humaine

8 mai 2025
Politique

MARCHES INFRASTRUCTURELS A L’EST : Au Nord-Kivu, Kigali ne se gêne plus

8 mai 2025
Politique

SOUVERAINETE, INTEGRITE TERRITORIALE, DEVELOPPEMENT : RDC-USA, le deal du retour à la paix

1 mai 2025
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS
Menu
  • POLITIQUE
  • ECONOMIE
  • SOCIÉTÉ
  • SPORT
  • MONDE
  • PROVINCES
  • COURRIER DES LECTEURS

Journal d’informations générales paraissant à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

  • Avenue Njombo, 57 C/Ngiri-ngiri, RD-Congo
  • administration@lemaximum.cd
  • +243 97 20 71 204
Statistiques des visites
  • 702
  • 491
  • 34 262
  • 17 253 356
Facebook-f Instagram Twitter Youtube
Welcome Back!

Sign in to your account

Mot de passe perdu?