Les sélectionnés MMA de la Fédération congolaise des arts martiaux mixtes (FECAMM) qui devaient participer au championnat du monde qui s’est déroulé à Dubaï en janvier dernier doivent déchanter trois mois après. Ils doivent oublier cette compétition en attendant la prochaine. Peut-être. Interrogé sur ce voyage avorté, Me Baygon Bombomba, président de la Fecamm, sans tergiverser, a pointé d’un doigt accusateur la direction des activités physiques et sportives (DAPS) que dirige Ali. «On doit quand même nous respecter. Nous sommes une fédération sportive nationale. Le problème, c’est la DAPS, puisqu’à chaque voyage en vue, un certain Ali a toujours créé des problèmes aux fédérations avant d’établir un ordre de mission. S’il y a un ministère qui fait la honte de la RDC, c’est celui des Sports et Loisirs. Nous nous sacrifions pour l’honneur du pays, mais nos autorités s’arrangent pour nous tourner en bourrique en se faisant de l’argent sur notre dos. Cela doit cesser», a-t-il martelé.
Réponse du berger à la bergère, la DAPS, par la bouche du chef de division s’est défendu en faisant remarquer que «si la démarche est conforme et que l’on respecte toute la procédure, on ne s’explique pas pourquoi et comment le directeur (Ali, ndlr) refuserait d’établir un ordre de mission pour la délégation d’une fédération sportive nationale. C’est dans ses prérogatives. L’équation se complique souvent lorsque ce sont les mêmes dirigeants des fédérations qui créent des problèmes en falsifiant et en trafiquant les documents officiels pour favoriser l’émigration clandestine pour des raisons pécuniaires. Et la destination préférée des pratiquants d’arts martiaux c’est l’Afrique du Sud, qui ne serait qu’une escale, la destination finale étant ailleurs. Aux pourfendeurs du ministre des Sports et Loisirs et de l’administration du sport, on leur conseillera de se regarder dans un miroir. Ont-ils vraiment la conscience tranquille ? Cela ne sert à rien d’ameuter la presse pour débiter des mensonges ou des contre-vérités lorsqu’on a soi-même la conscience chargée». C’est de bonne guerre.
HERMAN MALUTAMA