Construite dans le Lualaba à 138km de Kolwezi sur investissement de Sino-congolaise des mines (Sicomines) à hauteur de 656 millions USD, la centrale hydroélectrique de Busanga a une capacité de 240 MW. Sa mise en service qui interviendra dans les prochains jours, va remédier efficacement à la pénurie d’électricité pour l’entreprise et ses environs.
A cet égard, un groupe d’experts en mines a suggéré la capitalisation de l’expérience de la société Sino-congolaise des Mines (Sicomines S.A) avec son barrage de Busanga, dans l’amélioration de la production énergétique des 217 sites hydroélectriques de la RDC.
Alors que seulement 2,6% du potentiel hydroélectrique du pays est exploité, le souhait du chef de l’État exprimé dans son discours d’investiture est d’atteindre dans les 10 ans à venir la desserte de 50 %. Sur cette base, la vision de Félix Tshisekedi ne peut passer outre la centrale hydroélectrique de Busanga, estiment les experts. «China EximBank a fait ses preuves au Kongo Central dans le financement du barrage Zongo 2 doté d’une capacité de 150 MW et de la sous-station de Kinsuka, réseau de distribution intégré», rappelent-ils avant de faire remarquer qu’en y ajoutant Busanga, cela indique que pour les 217 sites répertoriés sur toute l’étendue du territoire national, l’expertise chinoise en technologie et en finances se recommande d’elle-même.
Envahissement de la SACIM à Miabi, mauvais signe pour le climat des affaires
Par ailleurs, les experts tablent sur deux événements récents qui ont marqué la présence chinoise en RDC, au cours du séjour de Félix Tshisekedi dans le grand Kasaï du 24 décembre 2021 au 6 janvier 2022, citant l’envahissement des installations de Sacim à Miabi et la confiance renouvelée dans le financement de la China Exim Bank dans la construction des infrastructures de base, particulièrement le réseau routier.
Quant au premier événement, ils estiment que même si certains pourraient le minimiser, il s’agit d’un mauvais message aux investisseurs, car d’après eux, les inciviques qui s’emparent de graviers, espérant y trouver du diamant, serait un signe de trouble dans les affaires.
Quant au deuxième événement, selon ces experts, l’aménagement de la voirie urbaine de Kananga et la construction de la route Kananga-Kalamba Mbuji confiés aux constructeurs chinois, démontre la volonté de cette société à accompagner la vision du chef de l’État congolais, dans l’aménagement des infrastructures routières.
Pékin agit plus dans un calme absolu
Dans le concept gagnant-gagnant, la Chine s’est toujours montrée disponible à contribuer à la croissance économique de ses partenaires, expliquent les mêmes experts qui en veulent pour preuve, grâce au financement de la banque chinoise EximBank, la construction de la sous-station de Kinsuka dont les travaux ont été lancés par le président Félix Tshisekedi le 27 juillet 2021. Une fois terminé, le réseau électrique deviendra le premier canal de distribution automatisé de la RDC, et la sous-station de 220 KV sera la plus grande et la plus avancée de Kinshasa.
Le projet compte améliorer considérablement l’approvisionnement local en électricité et étendra la couverture du réseau national de la RDC et stimulera le développement économique du pays.
Le président Félix Tsisekedi avait remercié la Chine pour son soutien financier et technique au projet et avait exprimé sa volonté de mener une coopération plus mutuellement avantageuse et gagnant-gagnant avec la Chine.
La même source ajoute que la banque a contribué à promouvoir la coopération économique et commerciale bilatérale et a facilité le développement économique et social de la RDC.
Une façon de démontrer combien Beijing parle peu mais agit beaucoup pendant que les partenaires les plus loquaces (ses pourfendeurs) parlent plus mais agissent moins.
Que savoir sur la China EximBank ?
La China EximBank est une banque publique chinoise d’exportation et d’importation. Créée en 1994, elle est plus spécialisée dans le commerce extérieur et placée sous la tutelle du Conseil des affaires de l’Etat de la République populaire de Chine. Elle a son siège à Beijing (Pékin). Au sein de ce conseil fonctionne l’Agence chinoise de coopération pour le développement (CIDCA) dont la mission principale consiste à mettre en œuvre la politique de développement et des aides internationales de la Chine. Elle agit pour combattre la pauvreté.
JM