La représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC, Bintou Keita présen[1]tera le 5 octobre prochain au Conseil de sécurité, le plan de transition conjoint, signé récemment avec le gouvernement congolais qui définit les priorités et les jalons nécessaires à atteindre d’ici deux ans pour un retrait progressif, responsable et durable de la mission onusienne. C’est ce qu’a annoncé mercredi Mathias Gillman, porte-pa[1]role de la MONUSCO au cours de la conférence hebdomadaire de l’ONU. «Le conseil de sécurité avait demandé à la mission de travailler conjointement à ce plan de transition avec le gouvernement. A cet ef[1]fet, un groupe de travail conjoint avait été mis en place en tenant compte en premier lieu des priorités nationales, ainsi que des réalités sur le terrain et des contingences budgétaires. Ce plan de transition est le résultat des réflexions de ce groupe de travail conjoint. Il propose donc un calen[1]drier indicatif envisageant la réalisation, d’ici 2024, des jalons qui constituent des conditions minimales nécessaires pour effectuer le retrait progressif et respon- sable de la MONUSCO tout en identifiant les facteurs qui pourraient raviver les conflits violents ou compro[1]mettre la sécurité et la sta[1]bilité», a expliqué Mathias Gillman, porte-parole de la MONUSCO qui précise que tout dépendra de la mise en œuvre des mesures du programme d’action du gouvernement, notamment en ce qui concerne la bonne gouvernance, le renforce[1]ment des institutions et la promulgation des réformes nécessaires. «La MONUSCO ne quittera pas la RDC de manière précipitée, la tran[1]sition se fera par un trans[1]fert progressif des tâches de la mission onusienne au gouvernement de la RDC, en coordination avec l’équipe de pays des Nations Unies et les partenaires concernés, qui permette à la RDC de prendre elle-même en charge sa sécurité et sa stabilité. Ce retrait se fera par étapes, en tenant compte de l’évo[1]lution de la situation et des besoins de protection de la population congolaise», a[1]t-il rassuré. A l’issue de la cérémonie de signature de ce plan qu’a présidée le 1er ministre Sama Lukonde mercredi 15 septembre dernier, le ministre d’État du Plan Christian Mwando a ex[1]pliqué qu’il contient non seulement les étapes qui devront être franchies en termes de violences à l’Est du pays, mais également les obligations du gouver[1]nement congolais et de la MONUSCO. «Donc, nous nous sommes mis d’accord entre les deux parties et nous avons fait un plan jusqu’à l’hori[1]zon 2024. Ce plan précise les obligations du gouver[1]nement congolais et de la MONUSCO. Ce plan donne également les étapes qui doivent être franchies en termes de fin des violences au niveau particulièrement de l’Est, au niveau de la pro[1]tection de la population, au niveau de la stabilisa[1]tion communautaire, au niveau du désarmement et de la réinsertion. Il va rester maintenant l’étape de l’exécution sur laquelle nous allons encore nous mettre d’accord à partir du moment où nous aurons l’accord final du conseil de sécurité », avait-t-il expliqué.
JM