Invité par Israël Mutombo qui a associé deux de ses confrères, Thierry Kambundi (Top Congo FM) et Christian Bosembe (Congo buzz), l’inspecteur général, chef de service de la très redoutée IGF, Jules Alingete Key a littéralement crevé l’écran en faisant une série de révélations sur le travail de fourmi mené par ses équipes pour rétablir plus d’orthodoxie dans la gestion des finances publiques.
On a ainsi appris que les différentes missions de contrôle conduites par les patrouilles financières que ce collaborateur du président Félix-Antoine Tshisekedi a déployé à travers divers ministères, services et entreprises publics ont permis en cette deuxième année de la mandature Fatshi de redresser la barre au point d’accroître de manière significative les recettes de l’Etat.
La peur du gendarme financier qu’est devenu effectivement l’Inspection générale des finances sous Alingete semble en effet porter des fruits. Comme l’amélioration des réserves de change qui ont pulvérisé leur niveau de 2018 atteignant actuellement plus de 1,7 milliards USD.
«Avec la discipline que notre méthode de contrôle à priori, concomittant et à posteriori, nous en sommes maintenant arrivés à faire en sorte que les régies financières collectent mensuellement 600 millions USD, un objectif qui ne me satisfait pas encore car j’ai la conviction que le coulage des recettes publiques continuent quoi qu’à un moindre degré. L’objectif assigné à mes équipes est de parvenir à ramener dans les caisses de l’Etat un minimum de 1 milliard USD par mois, soit 12 milliards par an», a déclaré dans un lingala châtié cet inspecteur des finances de profession qui, après ses études à l’Université de Kinshasa, a gravi tous les échelons de l’IGF pendant 3 décennies avant de prendre en mains les rênes de ce service auquel il a manifestement donné ses lettres de noblesse.
Alingete Key, quatrième patron de l’Inspection générale des finances depuis la création de ce service rattaché à la présidence de la République a, à l’évidence, imposé une marque de rigueur à cette structure dont la RDC habituée aux prévarications de tous ordres a le plus grand besoin.
En réponse à une question relative à la prétendue chasse aux sorcières à laquelle il s’adonnerait pour le compte du pouvoir actuel, il a fait savoir que l’IGF avait entrepris d’enquêter exclusivement dans un premier temps sur la gestion des fonds publics pour les exercices budgétaires 2019 – 2020 après l’avènement du président Tshisekedi. «La seule exception est celle de l’enquête sur Bukangalonzo qui a été formellement sollicitée par l’ancien 1er ministre Augustin Matata Ponyo lui-même. Cela n’a donc rien à voir avec un quelconque acharnement», a-t-il déclaré en balayant d’un revers de la main les allégations selon lesquelles il aurait agi par jalousie compte tenu de la carrière politique fulgurante de Matata, un de ses anciens condisciples à l’Unikin.
JN
SUR LE PLATEAU DE BOSOLO TV : Alingete crève l’écran et l’abcès
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