48 heures après l’échec des concertations entre les confessions religieuses pour désigner un candidat président de la CENI par consensus, on en sait un peu plus sur les dessous du parti pris des pères spirituels en RDC. Alors qu’on attendait, lundi 2 août 2021, une communication de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) sur la question après la rupture du consensus au centre interdiocésain, les prélats catholiques ont continué de brandir le déficit d’indépendance et d’éthique dans le chef des deux meilleurs candidats en lice, adoubés par les confessions religieuses kimbanguiste, salutiste, musulmane, orthodoxe, églises indépendantes et églises de réveil. Ces dernières ont décidé de jeter leur dévolu sur Denis Kadima, estimant que les griefs relevés contre lui n’étaient pas prouvés ou ne le concernaient guère directement.
Selon les informations recueillies par nos rédactions, il serait reproché à cet originaire des provinces kasaiennes le fait d’avoir œuvré comme expert à la présidence de la République en 2019 et 2020 dans le cadre du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba conclu sous Joseph Kabila pour la mise en œuvre de la revue du cadre juridique et institutionnel des élections en RDC sur financement du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) visant à relever et corriger les failles du dernier processus électoral. «Denis Kadima avait été recruté sur la base d’un contrat à durée déterminée par le Mécanisme national de suivi (MNS) pour son expertise et son expérience dans les analyses des questions électorales parmi plusieurs autres experts dont le professeur Jean-Louis Esambo, doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Kinshasa», déclare une source proche du dossier.
La proximité de Kadima avec le président Félix Tshisekedi ne saurait dès lors être objectivement établie par ce simple contrat d’expert conclu avec le PNUD dont on connaît le caractère pointilleux dans la sélection des animateurs de ses projets.
C’est la présentation du document final de ce travail au chef de l’Etat congolais par le coordonnateur du MNS en prévision d’un atelier envisagé à cet effet à l’intention de toutes les forces politiques et sociales du pays pour des consultations en vue d’un consensus sur les préalables en termes de réformes électorales à initier qui semble avoir abuser les détracteurs de Kadima.
On rappelle à cet égard que les programmes financés par les organismes relevant du système des Nations-Unies sont soumis à des conditionnalités strictement encadrées qui devraient au contraire plaider en faveur de Denis Kadima, plutôt que l’inverse.
LE MAXIMUM