La cheffe de la Monusco Bintou Keita séjourne depuis jeudi 25 mars 2021 à Kananga, chef-lieu du Kasaï-Central pour faire un état des lieux de l’avancement des préparatifs pour le retrait de la mission onusienne de cette province d’ici le 30 juin prochain.
La visite de la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies à Kananga fait suite à la récente annonce du représentant spécial adjoint du secrétariat général de l’ONU et coordonnateur des affaires humanitaires pour la RDC David McLachlan-Karr qui indique que la MONUSCO a atteint dans cette province le seuil de sa mission consistant à pacifier l’espace Kasaï en proie aux conflits.
Cependant, pour Bintou Keita, la sortie de la MONUSCO ne sera pas subite pour la RDC. La mission onusienne va réaffecter les ressources dans la zone Est du pays en vue de la protection des civiles. «La MONUSCO n’est pas en train de partir du Congo maintenant, sinon elle réaffectera ses ressources dans la zone Est de la République parce que c’est la zone où il y a plus l’insécurité. Cela correspond au mandat du Conseil de sécurité qui est de protéger les civiles et d’accompagner les institutions du secteur de la sécurité (armée, police et la justice)», a-t-elle précisé avant de poursuivre : «les agences de fonds et le programme qui couvrent à la fois les actions humanitaires et de développement resteront pour accompagner la province du Kasaï-Central».
Pendant son séjour, Bintou Keita a animé mardi 30 mars un conseil de sécurité à Kananga sur la situation en RDC et le retrait de la MONUSCO du Kasaï- Central, première province dont la MONUSCO se désengage.
Après Kananga, elle se rendra au dans la province du Tanganyika, d’où la Monusco va également se retirer.
DN