Au cours d’une conférence de presse mercredi 03 février 2021, le directeur du Bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), Aziz Thioye a indiqué que les cas de violation des droits de l’homme en RDC sont en hausse par rapport à l’année 2019.
Cependant, les violences sexuelles liées aux conflits sont en baisse de 35% par rapport aux 1.054 victimes enregistrées en 2019 causés selon lui par les groupes armés, responsables de 70% de cas en 2020.
«Nous enregistrons actuellement une baisse de 35% des violences sexuelles liées aux conflits contrairement à l’année 2019. Les groupes armés sont responsables de 70% des violences sexuelles documentés en 2020. Parmi ces groupes armés, les combattants FDLR ont causé les plus grand nombre des victimes. Suivi des combattants Ntwa dont les Apa na Pale, les groupes maï-maï,les Nyatura et autres», a-t-il précisé.
Une partie de la responsabilité de cette situation est due à l’évolution de la situation politique dans le pays.
«En 2020, le bureau conjoint a documenté 935 violations des droits de l’homme. Des violations des droits et libertés fondamentaux liés à des restrictions à l’espace démocratique sur l’ensemble du territoire. Ceci représente un chiffre en hausse de 20% par rapport à 2019. Cette hausse s’explique par le contexte politique qui a été caractérisé par des manifestations publiques qui ont été réprimées par les forces et conseils de sécurité, des arrestations arbitraires, intimidations, menaces contre les recenseurs de droits de l’homme, les journalistes et les membres des partis politiques», a ajouté le n° 1 du BCNUDH.
Par ailleurs Abdelaziz Thioye a souligné que dans le contexte de la lutte contre la Covid-19, ils ont enregistré 180 violations de droits de l’homme qui ont occasionné 389 victimes dans 14 provinces.
BM