Dix jeunes sankurois arrêtés et transférés vers Kinshasa en septembre dernier sur ordre du gouverneur Joseph-Stéphane Mukumadi qui les avait accusés de faire partie d’une milice armée, sont arrivés à Lodja après avoir bénéficié d’un non-lieu de l’Auditorat général des FARDC à Kinshasa. 8 de ces infortunés avaient été raflés à Kondo-Tshumbe, secteur d’origine du député national Lambert Mende, ancien chalenger de Mukumadi à l’élection de gouverneur en 2019 tandis que 2 étaient ressortissants de Lomela, fief du colistier de Mende à la même élection.
Présentés par l’ANR à l’Auditorat général des FARDC comme membres d’un groupe armé, l’enquête du Parquet militaire a abouti à un non-lieu et ils ont été libérés sans condition le 17 décembre 2020.
Ayant contacté en vain le gouverneur du Sankuru et son ministre de tutelle pour leur retour à Lodja, l’Office de l’auditeur général des FARDC les a confiés au ministre national des Droits humains qui, à son tour, les a mis à la disposition de la Société civile sociale et solidaire du Sankuru qui a organisé leur retour auprès de leurs familles.
Aussi bien à Lodja qu’à Kondo-Tshumbe, les jeunes gens escortés par une délégation de la Société civile du Sankuru conduite par son président Maître Benoît Dandja ont été accueillis par une marée humaine qui a salué l’événement comme le début de la fin du climat de terreur que certaines autorités tentent d’instaurer dans cette contrée.
Les familles de ces victimes de l’arbitraire ont salué le professionnalisme de la Justice militaire et remercié tous ceux qui ont aidé ces innocents. Elles envisagent maintenant une procédure pour action téméraire et vexatoire afin que justice leur soit faite.
HO