«Après avoir été placé en garde à vue pour besoin d’enquête tard dans la soirée du vendredi 18 décembre 2020 par le parquet général près la cour d’appel de Kinshasa- Gombe dans le cadre de l’affaire Access Bank, le Coordonnateur de l’Agence de Prévention et de Lutte contre la Corruption (APLC) a été relaxé et a regagné son domicile samedi 19 décembre 2020», annonce la porte-parole de l’APLC qui a évoqué la collaboration du coordonnateur «pour le bon déroulement de l’enquête en cours» avant d’ajouter que «Ghislain Kikangala continuera à se rendre disponible pour la justice».
Placé sous mandat d’arrêt provisoire vendredi, le coordonnateur de l’APLC dément avoir été en détention à Makala .
Ghislain Kikangala avait été invité par la justice après l’ouverture d’une enquête suite à l’interpellation puis la libération, après paiement en liquide d’une caution de 30.000 USD par le DG d’Access bank Amzire Okeke, accusé de blanchiment d’argent par un ancien employé. Dans un communiqué, l’Agence soulignait : «l’interpellation du coordonnateur de l’APLC ne doit pas occulter les graves soupçons de blanchiment des capitaux et financement du terrorisme chiffrés à plusieurs millions USD qui pèsent sur Access Bank».
Plusieurs organisations spécialisées dans la lutte contre la corruption signalent que le n°1 de l’agence anti-corruption créée par le chef de l’Etat congolais n’a pas qualité pour transiger avec les auteurs de faits infractionnels, la compétence en étant réservée au pouvoir judiciaire. «Seule une justice aux ordres peut se laisser aller à banaliser les faits tels qu’ils ont été reconnus par Kikangala», s’indigne un porte-parole de ces organisations.
Une affaire à suivre.
HO