L’opinion devra retenir que la situation du Sankuru n’a pas changé et que la province traverse une crise institutionnelle sans précédent caractérisée par le non-respect de la loi fondamentale, notamment en son article 198 qui stiple entre autres que «… le gouverneur et le vice-gouverneur sont élus pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois par les députés provinciaux (…). Ils sont investis par ordonnance du président de la République (…). Le gouverneur présente à l’Assemblée provinciale le programme de son gouvernement (…)».
Il s’agit là d’une série de séquences cumulatives autorisant le gouverneur à exercer ses fonctions dans la légalité.
Du fait que le gouverneur n’a jamais présenté son programme à l’Assemblée provinciale d’où il tire sa légitimité, il est logique qu’il ne puisse pas occuper ce poste en engageant le Sankuru alors même qu’il est sous le coup des poursuites judiciaires initiées à son encontre pour outrage à l’Assemblée provinciale qui l’accuse d’usurpation de pouvoirs, de détournement de deniers publics. Cette procédure devrait entraîner sa démission selon l’arrêt de la Cour constitutionnelle (sous R.Const. 1159).
Il faut souligner que les manoeuvres dont se sert le gouverneur déchu du Sankuru en s’affichant comme proche de l’UDPS, espérant bénéficier d’un soutien pour contourner sa déchéance et se maintenir coûte que coûte à la tête de la province du Sankuru relèvent de la distraction et de la ruse.
B.O.
CRISE AU SANKURU : Mukumadi veut gouverneur par ruse et digression
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