Professeur dans plusieurs universités en RDC depuis des années, Berthold Oyangandji et a été nommé recteur de l’Université de Lodja (UNILOD) dans la province du Sankuru le 19 décembre 2015. Alors qu’il a modernisé cet établissement d’enseignement supérieur dont il a été le n° 1 jusqu’en 2019 avant de se consacrer entièrement à son mandat de député provincial, il est l’objet depuis quelques temps d’une campagne de sape, dénigrement et calomnie sur les réseaux sociaux. Ses détracteurs sont en fait les mêmes que ceux qui passent leur temps à ne dire que du mal des hautes personnalités du Sankuru.
Dans le cas du professeur Berthold, ses pourfendeurs l’accusent d’interférer dans la gestion de son successeur à la tête de l’UNILOD.
Cette allégation est balayée d’un revers de la main par les étudiants de cette université pour qui le ‘‘prof. Oyabert’’, en tant qu’élu ne peut s’ingérer dans le fonctionnement des institutions universitaires en violation de la loi. «Aucune instruction académique n’accorde ni aux députés, ni à une quelconque autorité politico-administrative nationale ou provinciale le droit d’avoir une mainmise sur le fonctionnement d’une institution d’enseignement supérieur ou universitaire. Je crois avec humilité que la situation préoccupante de l’Université de Lodja devrait susciter en nous tous le besoin de débattre objectivement sur les idées plutôt que sur les individus. Si nous devrions parler des individus, alors posons-nous des questions objectives sur les réalisations de chacun afin d’évaluer l’impact de leurs actions sur le bien-être et la promotion de notre Alma mater », s’est-il défendu mardi avant de rappeler ses nombreuses réalisations alors qu’il était à la tête de l’Université de Lodja. «Avoir promu 18 chefs de Travaux dont seulement 2 sont originaires du territoire de Lodja, 3 professeurs, fait mécaniser et payer 113 agents (Profs, CT, Ass, administratifs et ouvriers); Avoir construit deux imposants bâtiments de 60 mètres de long chacun, servant d’auditoires, et un bâtiment administratif; avoir respecté scrupuleusement le calendrier académique; avoir assaini comme jamais au-paravent le site universitaire pendant la période d’intérim de son directeur de cabinet».
L’on note cependant que le professeur Berthold s’est gardé de citer d’autres réalisations importantes à son actif, notamment, la régularisation de la situation salariale du secrétaire général administratif qui était être privé pour des raisons administratives de sa prime institutionnelle pendant près de deux ans. Difficile de ne pas remarquer que depuis le passage du professeur Oyangandji à l’université de Lodja, cet établissement est totalement transformé, à la fois sur le plan quantitatif et qualitatif. Les auditoires comme la qualité des enseignements se sont améliorés tout comme les profils des étudiants se sont diversifiés. La recherche scientifique a pris de l’ampleur tandis que le financement des projets prioritaires est de plus en plus soumis à leur productivité. On ne parle plus de l’administration de l’université, mais de sa «gouvernance». Une logique que plusieurs associent à la nouvelle gestion publique s’impose progressivement à la nouvelle conception de l’université. L’université de Lodja est appélée à être utile à l’économie de la province du Sankuru. Elle devra donc rendre des comptes à son peuple et se doter d’un conseil d’administration à cet égard.
Nombre d’observateurs estiment que le débat suscité par la gestion de l’UNILOD ne doit pas se focaliser sur des critiques contre son ancien recteur mais plutôt il doit pouser à une réflexion sur la transformation de l’université de Lodja quant à son avenir.
Cette discussion devrait porter sur les enjeux de cette transformation non seulement sur les universités sankuroises mais aussi sur leurs dirigeants ainsi que les étudiants. C’est le lieu d’inviter les scientifiques à un débat sur les questions essentiellement prioritaires et non sur les invectives vis-à-vis des dirigeants comme le fait contre le professeur Oyangandji.
A.M