Thierry Taeymans, DG de la Rawbank, est entendu depuis jeudi 12 mars 2020 par le parquet général près la Cour d’appel de Matete, dans le cadre d’investigations au sujet des comptes de certains de ses clients impliqués dans le programme des 100 jours.
« Durant cette audition, M. Taeymans a pu répondre aux questions des magistrats et a présenté en toute transparence les activités de Rawbank dans ce dossier », a expliqué la banque privée congolaise, l’une des plus grandes du pays, dans un communiqué.
D’après des sources proches du dossier, l’audition a tourné autour du dossier Samibo Congo, contractant de l’Etat dans le projet de construction des maisons préfabriquées dans le cadre de ceprogramme lancé au mois de mars 2019 par le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi.
Dans son volet habitat, ce programme d’urgence de Félix Tshisekedi pour ses 100 premiers jours à la tête du pays avait en effet prévu la construction de 1.500 logements sociaux dans cinq villes du pays dont Kinshasa (à Maluku), Bukavu au Sud-Kivu, Mbuji-Mayi au Kasaï Oriental, Kananga au Kasaï-Central et Matadi et Kongo-Central, à raison de 300 maisons par ville.
C’est la société Samibo Congo Sarl qui avait été désignée pour s’occuper de l’érection de ces logements sociaux. Le coût total du volet habitat de ce programme d’urgence est de 57.600.000 USD dont le premier acompte libéré serait de 17.350.000 USD, selon le plan de décaissement du contrat.
Entretemps, le directeur général de cette société, le Libanais Sammih Jammal, a été interpellé, auditionné et placé en détention préventive, pour des “graves” soupçons de détournement. Il n’aurait pas été « en mesure de s’expliquer sur quelques millions de USD, 17 millions au total, débloqués pour la construction des logements sociaux préfabriqués », a-t-il déclaré à la presse.
« Comme chacune des opérations réalisées par la banque, Rawbank précise avoir respecté toutes les réglementations en vigueur. En tant qu’acteur responsable et continuellement engagé dans la bonne gestion de ses activités, Rawbank reste à l’entière disposition des autorités judiciaires du pays», a expliqué la banque.
JN