La course à l’investiture est lancée pour le gouvernement Sylvestre Ilunga Ilunkamba récemment nommé par ordonnance du président de la République. Lundi 2 septembre 2019, le bureau de la chambre basse du parlement a formellement convié les députés à une plénière consacrée à l’audition du programme du gouvernement, fixée au mardi 3 septembre 2019. Une prestation qui ne devrait pas rencontrer grande opposition à l’hémicycle, compte tenu de la large majorité dont dispose la coalition au pouvoir, qui la place à l’abri de surprises ; autant que de l’expertise du 1er ministre FCC sur lequel le président de la République n’a pas tari d’éloges ces derniers jours. «J’ai foi en cette équipe. Elle est conduite par quelqu’un qui a beaucoup d’expériences. Le premier ministre Ilunga est un homme de principe. J’ai eu à échanger avec lui, à le découvrir. Il a une maîtrise de son sujet. Il sait à quoi s’en tenir. Il a une vision qui s’inscrit dans la suite dans la mienne. Je ne vois pas comment ce gouverne- ment peut échouer. Il va y avoir des objectifs à court et moyen terme qui seront fixés à chaque ministre, une sorte d’évaluation de leur rendement», a récemment déclaré Félix Tshisekedi.
Quant au contenu du programme gouvernemental Ilunkamba, il ne devrait pas non plus poser de problème, étant une synthèse entre les visions du président de la République et de son prédécesseur au Palais de la Nation, Joseph Kabila, dont les troupes sont majoritaires dans les travées de la salle des congrès du Palais du Peuple, siège du parlement en RDC. Les prétentions de gouvernance ont, du reste, dûment été portées à la connaissance des élus nationaux depuis plusieurs jours, ainsi que l’opinion par réseaux sociaux interposés.
Elles se déclinent en 15 piliers principaux que sont : le développement du secteur de l’eau et de l’électricité ; la lutte contre la pauvreté et la marginalisation sociale ; l’autonomisation de la femme et la promotion de la jeunesse ; la promotion de la culture et des arts; la pacification du pays et la promotion de la réconciliation, de la cohésion et de l’unité nationale ; le renforcement de l’autorité de l’Etat, la promotion de l’Etat de droit et de la démocratie ; la lutte contre la corruption et les crimes économiques ; la redynamisation de la diplomatie et la réhabilitation de son image de marque ; l’amélioration de la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles, des entreprises du portefeuille et des finances de l’Etat; l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’entreprenariat et de la classe moyenne ; la diversification de l’économie et la création des conditions d’une croissance inclusive ; la modernisation des infrastructures de base et l’aménagement du territoire national ; la promotion et le développement des technologies de l’information et de la communication ; la lutte contre le changement climatique et la création des conditions d’un développement durable ; et l’amélioration des conditions sociales avec comme principaux axes : l’éducation comme clé du changement et principal ascenseur social et l’accès aux soins de santé pour tous ainsi que l’assurance d’une couverture de santé universelle.
J.N.