L’information a circulé comme une traînée de poudre dans les milieux des sankurois à Kinshasa, lundi 29 juillet 2019 en fin de journée. Le chef de gang Omindo alias ‘Omera’, recherché pour plusieurs meurtres dont celui perpétré sur la personne du chef de groupement de Lemba (secteur Nambelo-Lohembe) Lolema Moïse Konde Wamu, a été tué dans la nuit de dimanche. Selon les rares détails disponibles parvenus au Maximum, le brigand, connu pour avoir tué au moins 6 personnes depuis 2016, dont un agent de police convoyant des fonds de la Raw Bank, et fait main basse sur un pactole de 350 millions FC destinés à la paie des fonctionnaires de l’Etat à Katako-Kombe et Lubefu a trouvé la mort dans l’assaut diligenté par un groupe d’assaillants dont l’identité n’était pas encore connue lundi soir. Sur les réseaux sociaux animés par des sankurois, il ne subsistait néanmoins plus aucun doute sur la mort du terroriste de Manda Aha Lashi, un village situé à une trentaine de km de Lodja sur la route de Katako-Kombe et de Tshumbe. Des images d’une rare violence présentaient le corps du défunt dans toutes les postures d’une mort violente. Sans émouvoir grand monde.
Parce que Omindo alias «Omera », c’était tout de même ce chef de gang dont les hommes n’avaient pas hésité à incendier une vingtaine d’habitations de Nambelo près de Lodja le 18 juillet dernier, entraînant la mort d’une fillette de 7 ans, après qu’ils eurent abattu son père, le chef du groupement Moïse Lolema, quelques instants plus tôt dont des biens emportés par la bande qui l’avait assassiné alors qu’il suivait à la télévision la finale de la CAN (Algérie-Sénégal) auraient été retrouvés dans le bivouac dans lequel Omindo a livré son dernier combat. Le délinquant, connu pour son extrême cruauté, était tristement célèbre dans la contrée pour avoir assassiné en plus de l’agent de police John Bungulu Lembe, trois jeunes marchands de viande fumée à Ongondo en 2016, le nommé Kitete alias «Vieux», un motocycliste en route pour Wembonyama tué en 2017, ainsi qu’un certain Mbokomuna Papy. Des crimes qui réduisent drastiquement le nombre de personnes qui se plaindraient de la disparition du tristement célèbre Omindo Omera protégé selon une dénonciation de la société civile de Lodja par deux politiciens dont un député national et un député provincial ainsi que par l’administrateur de territoire de Lodja qui l’aurait déjà fait libéré en 2017 après un de ses premiers forfaits, avant qu’il ne soit présenté à la justice.
Affaire à suivre.
O.H.
SANKURU : Vendetta à Lodja, Omindo « Omera » assassiné
