Dans un communiqué rendu public lundi 20 août 2018 à Beni, le gouvernement a décidé de la gratuité des soins médicaux dans les principales structures sanitaires locales. Dans cette région frappée par le virus à Ebola, l’objectif poursuivi est de faciliter l’accès aux soins à la population. La mesure gouvernementale soutenue par PDSS durera trois mois.
Les structures sanitaires concernées sont : l’Hôpital Général de Référence de Beni ; le Centre de Santé Karl Becker CECA 20 ; le Centre Hospitalier Catholique PAIDA ; le Centre de Santé Boikene ; le Centre de Santé Kasabinyole ; le Centre de Santé Madrandele ; le Centre de Santé Tamende ; le Centre de Santé Kanzuli-Nzuli ; le Centre de Santé Ngongolio ; le Centre de Santé Malepe ; le Centre de Santé Butsili ; le Centre de Santé Rwangoma : le Centre de Santé Kasanga ; le Centre de Santé Mabolio ; le Centre de Santé Mabakanga ; le Centre de Santé Tuungane ; le Centre de Santé Bundji.
Le ministère de la Santé indique par ailleurs que 41 des personnes à suivre dans le cadre de l’éradication de la fièvre à virus Ebola dans la région de Beni se trouvent dans une zone inaccessible en raison de l’insécurité. « Sur ces 41 contacts, 15 ont pu voyager jusqu’à Beni pour faciliter leur suivi et l’organisation de leur vaccination. Pour les autres contacts restés en zone rouge, les infirmiers titulaires du centre de santé sur place travaillent avec les relais communautaires pour assurer leur suivi et transmettent les données chaque jour à la coordination par téléphone », renseigne-t-on. 1.609 personnes ayant été en contact avec les cas positifs de la maladie à virus Ebola ont été enregistrées dans et aux alentours de la zone de santé de Mabalako, contrairement aux chiffres précédemment communiqués, qui les chiffraient à 2.157. « Les investigations des épidémiologies de terrain ont déjà permis d’invalider plusieurs cas probables (ou décès historiques) survenus dans la zone de Mabalako. Cela veut dire que ces décès historiques n’ont pas été causés par l’épidémie d’Ebola. Ainsi, plusieurs centaines de contacts enregistrés pour ces cas probables ont été nettoyés de la liste des contacts enregistrés. A ce jour, les équipes de surveillance ont enregistré 1.609 contacts à suivre. Les cas probables invalidés seront officiellement retirés du tableau récapitulatif ultérieurement lorsque les investigations seront terminées », explique la note d’information du ministère datée du week-end dernier.
Les activités de vaccination se poursuivent sur les sites de Mabalako, Béni et Mandima. Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 873 personnes ont été vaccinées, dont 467 à Mabalako, 256 à Béni et 150 à Mandima.
Au 18 aout 2018, au total, 91 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 64 confirmés et 27 probables. 12 cas suspects sont en cours d’investigation, d’après le ministère de la santé qui rapporte également u nouveau cas confirmé à Mabalako, qui est un contact de cas probables connu et suivi.
J.N. AVEC AGENCES