La RDC escompte des investissements directs étrangers, IDE, de l’ordre de 550 millions de dollars dans le secteur des bâtiments et travaux publics. Une croissance moyenne de 13% sur la période cible et ainsi attendue. Mais ces investissements sont en chute continue depuis 10 ans.
De 1.808.000.000 dollars en 2007, les IDE titillaient à peine les 1 milliard de dollars en 2017, selon la CNUCED, Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement. Déjà en 2016, la CNUCED attestait d’une réduction de 28 % des investissements directs étrangers par rapport en 2015, soit une injection extérieure représentant seulement 1,2 milliard de dollars. Selon les explications de l’ANAPI, les croissances sont lentes pour des investissements du secteur relevant du Code des investissements contre une forte évolution avec forte amplitude pour les investissements du secteur minier. Les investissements miniers sont réalisés en RD Congo à plus de 80 % par les filiales ou succursales des entreprises étrangères. Mais il reste que le pays est un des ceux qui n’accueillent pas assez des IDE par rapport à d’autres.
Selon une étude récente étude réalisée à l’Université de Kinshasa sur l’impact des IDE dans l’économie de la RD Congo, des facteurs ci-après empêchent leur augmentation : faible rendement social avec comme corollaires, coût de financement élevé, faible capacité d’appropriation, géographie défavorable, infrastructures déficientes, faible capital humain, dysfonctionnement de l’Etat, dysfonctionnement du marché, droit de propriété, corruption, fiscalité, instabilité financière, monétaire, budgétaire… défaut de coordination.
Pourtant, selon le RMI, Rapport Mondial sur les Investissements, édition 2010, «Avec un niveau de développement comparé à celui de la Corée du sud et de la chine après l’indépendance (1960, Ndlr), la RDC a vu les flux entrants des IDE progresser par rapport à d’autres pays d’Afrique. Cette évolution fut stoppée en 1974, pendant la crise économique aiguë principalement à cause de la privatisation des nombreuses entreprises des étrangers et les politiques des grands travaux. (Eléphant blanc) ». Et le rapport de poursuivre que «ce comportement a été très décourageant pour les investisseurs étrangers et jusqu’à ce jour, la méfiance continue à exister auprès de ces derniers. La RDC a connu un désinvestissement net (-7 125 200 $US) après la suspension de la coopération entre les institutions de breton Wood. Les mesures de redressement commencèrent à donner des résultats en 2001 année de reprise de relations avec la FMI et la Banque mondiale ». De 1.008 000 000 dollars en 2007, les IDE ont continué à dégringoler : 1.726.800.000 dollars en 2008, 951.400.000 dollars en 2009, 638.800.000 dollars, 210.500.000 dollars en 2011, 6.592.645.954 en 2012, 4.027.877.966 dollars en 2013, 2.952.333.506 dollars en 2014, 1.852.642.795 dollars en 2015, selon l’ANAPI.
POLD LEVI