L’épidémie de choléra a refait surface dans le territoire de Kole dans la province du Sankuru, qui comprend deux zones de santé, dont celle de Bena-Dibele, la plus touchée actuellement.
Le docteur Jean-Petit Okolongo rapporte que 32 villages sont touchés par cette épidémie. Ce qui couvre environs neuf aires de santé, qui sont Kabondo où on enregistre le plus grand nombre des cas, mais aussi Nkamba, Asami, Lobilo, Mpelo, Olenga, Bombaringa, Epombo et Ototo.
Les malades atteints de choléra sont soignés gratuitement grâce à un don d’un lot de médicaments du ministère provincial de la santé. Mardi 19 juin 2018, une équipe de M.S.F est arrivée à Bena-Dibele pour mission de prospection et de soins avec des kits d’urgence.
Jean-Petit Okolongo rappelle que le choléra est une maladie des mains salles à transmission oro-fécale : les vomissures, et même la sueur qui passe par la bouche facilitent la transmission du vibriocholerai, le germe responsable de l’affection. Dans la zone concernée, la non-utilisation de latrines hygiéniques et la manipulation sans protections des malades et des cadavres sont à l’origine de l’expansion du choléra, estime-t-il.
Après une accalmie de trois mois (février, mars, mai), l’épidémie du choléra a repris sa virulence observée au mois de juin avec 256 cas dépistés et 43 décès, explique le médecin.
Jean-Petit Okolongo indique que les efforts fournis consistent au traitement de tous les cas attestés, à faire en sorte que le traitement demeure gratuit et acheminer les médicaments dans les structures sanitaires pour se rapprocher de malades et mener une recherche active de tous les cas.
Du point de vue de l’hygiène, il a été procédé à la désinfection des ménages avec le chlore et à la constitution de réservoirs d’eau chlorée dans les centres pour laver les mains chaque fois que l’on se promène, ainsi qu’à la distribution des comprimés Aquateb pour la purification d’eaux de boissons. Car, car tous ces villages infectés longent de la rivière Sankuru et ne disposent pas de latrines. La population défèque dans la rivière dont les eaux sont utilisées pour la consommation courante, explique-t-il. « Nous sensibilisons la population à la construction et à l’utilisation des latrines sur l’étendue cette zone de santé, et nous plaidons auprès des autorités politico-administratives d’en faire une priorité car sans cela, nous risquerons de revenir à la case de départ », explique encore Jean-Petit Okolongo.
D.K.
Correspondant à Lodja