«…Le pays a atteint ‘le plus haut niveau d’urgence humanitaire (L3)’, selon les Nations unies. Une situation justifiée par les crises au Kasaï, dans le Centre, à Tanganyika, dans le Sud, et au Sud-Kivu, dans l’Est». L’affirmation est soutenue par des humanitaires onusiens.
Qui l’ont néanmoins ramenée à des proportions plus acceptables par l’entremise du secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et du Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Car, le Centre et l’Est de la RD Congo sont les parties du territoire national où la présence des casques bleus est la plus importante. Et toutes les résolutions du Conseil de sécurité, et particulièrement en date (n° 2409 du 26 mars 2018), met un accent sur l’action humanitaire en ses points 43, 44 et 45.
Au point 43, le Conseil de sécurité «enjoint à toutes les parties d’autoriser et de faciliter la libre circulation du personnel, du matériel et des fournitures humanitaires, dans de bonnes conditions de sécurité et sans entrave et sans délai, et l’acheminement rapide de l’aide humanitaire vers les populations qui en ont besoin, en particulier les personnes déplacées, sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo, dans le respect des principes directeurs des Nations Unies concernant l’aide humanitaire, notamment l’humanité, l’impartialité, la neutralité et l’indépendance, et des dispositions applicables du droit international ».
Au point 44, la Résolution 2409 prie «la MONUSCO de renforcer sa collaboration avec les acteurs humanitaires et de rationaliser les mécanismes de coordination avec les organismes humanitaires afin d’assurer l’échange d’informations sur les risques en matière de protection de la population» ;
Tandis qu’au point 45, demande est faite «à tous les États Membres de répondre généreusement aux appels humanitaires lancés par l’ONU en faveur de la République Démocratique du Congo et de la région pour que les organismes humanitaires des Nations Unies et les autres organisations internationales disposent des fonds nécessaires et puissent répondre aux besoins de protection et d’assistance des déplacés, des rescapés de violences sexuelles et d’autres groupes vulnérables de la population».
On peut donc se demander si la MONUSCO a coordonné et avalisé les rapports des humanitaires qui ont permis de qualifier la crise humanitaire rd congolaise classée L3, avant d’être finalement remis en cause par le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge de l’action humanitaire ?
En attendant de répondre à cette interrogation pertinente, un constat s’impose : la pauvreté, au regard de ces rapports, parait encore plus grave dans les régions où les casques bleus sont les plus fortement déployés.
Autant qu’on est en droit de se demander où sont passés ces compatriotes spécialistes en réclamation d’audits en tous genres. Ils auraient se rendre utiles, pour une fois, en exigeant de connaître et de faire connaître combien coûte le déploiement des humanitaires en termes de salaires et de logistique. Mais aussi quel est le coût réel de l’assistance alimentaire, médicale … dont bénéficie chacun des déplacés internes rd congolais, par exemple.
NDL AVEC LE MAXIMUM