Même le douloureux anniversaire du décès le 1er février 2017 à Bruxelles du lider maximo de l’UDPS n’a pas réussi à rapprocher les tendances qui se disputent sa succession. Pas du tout. A la Cathédrale Notre Dame du Congo dans la commune de la Gombe, devenu le centre névralgique de l’opposition politique, c’est le groupe de Félix Tshilombo Tshisekedi, le fils du défunt qui revendique une sorte de droit successoral héréditaire, qui y organisé un culte d’actions de grâce célébré par le jeune frère du défunt, l’Evêque à la retraite Gérard Mulumba. Culte en mémoire d’un acteur politique de poigne, dont la dépouille traîne toujours à Bruxelles, faute d’entente politique avec les autorités en place. “J’espère que les autorités finiront par se décider à rapatrier le corps d’Etienne Tshisekedi et à organiser les funérailles qu’il mérite“, a déclaré Mgr Mulumba.
En fait d’entente politique, il ne saurait vraiment pas y avoir. Après le culte de Notre Dame de Fatima, jeudi 1er février à Kinshasa, des échauffourées ont, encore une fois, opposé les combattants de l’UDPS qui tentaient d’improviser une marche spontanée aux forces de l’ordre qui veillaient au grain.
A l’autre bout de la Gombe, en l’église Notre Dame de Fatima, c’est le 1er ministre UDPS Bruno Tshibala qui a organisé sa messe de suffrages en mémoire de son ancien patron. Tout ce que compte cette frange udpésienne a pris part au culte, notamment Tharcisse Loseke, le président-délégué du parti, et Roger Lumbala.
Dans le mot prononcé en la circonstance, Bruno Tshbala a déclaré que «Étienne Tshisekedi était d’un courage, d’une intrépidité et ténacité incroyables, toujours prêt à sacrifier sa vie pour l’intérêt d’une cause juste», ajoutant que le président Étienne Tshisekedi, constitue un patrimoine commun à tous les Congolais, à l’Afrique et au monde. Il a également affirmé que le leader de l’UDPS a légué aux Congolais un autre patrimoine qui est l’UDPS. «Se déclarer héritier d’Étienne Tshisekedi, a poursuivi le Premier ministre, c’est se conformer à sa pensée qui est matérialisée par l’évolution du processus électoral en cours qui sera concrétisé à partir du 23 décembre 2018, date où chacun ira déterminer son avenir. » Au sujet du rapatriement du corps du déftunt, Bruno Tshbala a soutenu que « nous allons tout faire pour qu’il soit rapatrié afin de lui donner des obsèques dignes du héros qu’il est ».
« Ce n’est pas encore le moment de faire l’oraison funèbre, nous le ferons au moment opportun, une fois le corps rapatrié, ce n’est qu’une question de temps » a assuré le Premier ministre.
J.N. ET R. T.
ETIENNE TSHISEKEDI : Un an après, l’UDPS plus orpheline que jamais
