La Révolution de la modernité repart au galop après une période de léthargie. Le gouvernement compte, en effet, développer un système intégré de transport multimodal performant entre 2018-2020. Mais le plan détaillé et les moyens financiers pour ce faire n’ont pas encore été rendus publics.
Le budget 2018 des Infrastructures et Travaux publics prévoit, en effet, une ligne des crédits de 475.000.000 FC ou 245.000 dollars au taux budgétaire de 1813.4 FC/$ pour la construction des routes et pistes, aéroports, ports et rails afin de développer un système intégré de transport multimodal performant en RD Congo.
Les experts notent à cet effet la nécessité d’adapter l’existant aux normes et standards internationaux dans le domaine aérien. Le pays dispose d’une cinquantaine d’aéroports dont 4 à vocation internationale. Mais tous ont été mis à l’index par l’OACI, Organisation internationale de l’aviation civile. Fin novembre 2017, une mission d’audit des experts de l’OACI était de nouveau à Kinshasa, après la visite intervenue au mois de juillet, pour inspecter les infrastructures aéroportuaires et auditer les services ainsi que les prestateurs qui intervienent dans le secteur du transport aérien. Après des séances de travail avec les responsables et les experts de l’Autorité de l’Aviation civile de la RDC (AAC) et ceux de la Régie des voies aériennes (RVA), la mission d’audit des inspecteurs a relevé quelques écueils, notamment des dysfonctionnements dans les prestations des services offerts à la population et les services intervenant dans le secteur aérien qui nécessitent une correction urgente et rapide. Autre recommandation de l’Organisation internationale de l’aviation civile, la mise à jour de la loi sur l’aviation civile en RD Congo.
Une mission d’audit de l’OACI était déjà dans la capitale rd congolaise au mois de juillet 2017 pour auditer les opérations de sécurité de la société aérienne nationale Congo Airways. Pour le vice-Premier ministre, ministre des Transports et Voies de communications, José Makila Sumanda, la priorité du gouvernement dans le secteur aérien est la sécurité, avait-il rassuré les inspecteurs de l’OACI. Le projet de construction de nouveaux aéroports tombe plutôt comme un cheveu dans la soupe…avec des moyens financiers incertains.
Il sied de préciser que la réhabilitation de l’aéroport de Goma fait partie du projet dit PASAG entièrement financé par la Banque mondiale sous forme de don, d’un montant de 128.830.000 FC.
Dans l’ensemble, les crédits alloués aux ITPR se chiffrent à 44.494.271.033 FC, soit 24.536.380 dollars dont 52 % sont attendus des ressources extérieures. Par ailleurs, le gouvernement compte lancer des études de conception et adoption de tracé des voies ferrées sur toute l’étendue du territoire sur financement propre à hauteur de 1 milliards de FC. Le budget 2017 des ITPR était de 1.480.362.390.125 FC mais à octobre 2017, le taux d’exécution n’était que de 79 544 718 057FC, soit 5.4%.
POLD LEVI