Lentement mais sûrement, la facture numérique se réduit en RD Congo grâce, notamment, au projet CAB 5, Central African Backbone. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 92 millions de dollars, le projet vise à connecter, par la fibre optique, de trois pôles économiques les plus peuplés de Kinshasa (Ouest), Goma (Est) et Lubumbashi (Sud).
En reliant les trois pôles économiques, ce réseau fournira aux opérateurs des télécommunications l’opportunité d’offrir des services à travers le pays. Le Projet permettra également l’interconnexion avec les pays frontaliers que sont l’Angola, la Zambie, la Tanzanie le Burundi, Le Rwanda, L’Ouganda, la Centrafrique, le Congo Brazzaville et le Sud-soudan. Le Projet apporte plusieurs avantages, notamment, une meilleure fluidité dans les communications, la transmission des messages par téléphone, l’internet, la radio et la télévision, et ouvre également de bonnes perspectives fiscales et économiques, indique-t-on au COPIREP : «L’objectif du développement du projet CAB 5 est d’aider à accroître la portée géographique ainsi que l’usage des infrastructures régionales haut débit et pour réduire le prix des services et améliorer l’accès aux technologies de l’information et de la communication. Ce Projet a pour rôle, de permettre à un public plus large d’accéder à la fibre optique »,
Le projet CAB 5 vient, en effet, en appui au plan global du Backbone National de la RD. Congo. Le CAB 5 est financé par la Banque mondiale par un don de 92,1M$, et s’étale sur une durée de 5 ans. L’accord de financement a été signé le 25 juillet 2014 entre l’IDA et le Gouvernement Congolais. Dans le financement de ce projet, il est également prévu que les opérateurs privés fournissent un investissement privé au coût du réseau pour couvrir l’équipement actif. Le projet sera mis en œuvre à travers un PPP suivant le principe “d’open access“.
Le projet CAB 5 se décrit sous 3 composantes, à savoir, l’appui au Ministère des Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (MPTNTIC) pour une émergence numérique (13,2M$), l’appui au Ministère du Portefeuille pour la construction, la gestion et la commercialisation de l’infrastructure CAB5 par le PPP (71,6M$), et l’appui à l’ARPTC pour améliorer l’efficacité réglementaire (7, 3 M$)
La première composante consiste au renforcement des capacités du Ministère, en particulier dans la gestion du nom de domaine.cd, à la gestion des e-Déchets (le processus de recyclage de l’équipement électronique), l’intranet du Gouvernement ainsi que la réhabilitation de la liaison Kinshasa-Muanda de la SCPT.
Cyber-sécurité.
La seconde composante qui porte sur la construction, la gestion et la commercialisation de l’infrastructure CAB5 par le PPP vise la construction du réseau de fibre optique CAB5, l’installation des 3 Datacenter, l’installation des points d’échange régionaux (Kinshasa, Lubumbashi et Goma) ainsi que le coût d’exploitation de la SPN pendant les deux premières années. Enfin la composante inhérente à l’ARPTC concerne les renforcements des capacités et acquisition des matériels pour la gestion des Fréquences transfrontalières et celui des capacités et acquisition des équipements du Réseau et de la Cyber-sécurité, l’assistance à la mise en œuvre du cadre de régulation du marché des gros ainsi que l’acquisition du nouveau système information de l’ARPTC.
Mi-mars 2017, SOCOF avait clos la réception des candidatures des cabinets ou des bureaux d’études capables d’assurer la surveillance technique des travaux de construction du réseau à fibre optique entre Kinshasa et Muanda. Le 12 juin prochain, SOCOF devrait se décider sur les entreprises partenaires qui l’assisteront dans la mise sur pied d’un système de gestion automatisé du spectre des fréquences radioélectriques, des équipements portatifs de contrôle des fréquences radioélectriques, une station mobile, une station transportable et un centre de contrôle du spectre des fréquences radioélectriques.
POLD LEVI MAWEJA