Les recettes des ressources forestières (grumes, bois sciés, etc.) ont triplé au second trimestre 2017 par rapport à leur niveau du dernier trimestre 2016, selon une note du ministre des Finances, Yav Mulang, sur les recettes des ressources naturelles, datée du 24 août 2017.
De quelque 152 mille dollars (152.003,21 USD) au dernier trimestre 2016, les recettes du secteur forestier ont triplé au second trimestre 2017, et se chiffrent à plus de 500 mille dollars (505.065,76USD). Cependant, les experts du secteur redoutent que la décision prise par le gouvernement d’interdire l’importation du bois de grume ne ralentisse encore la reprise dans ce secteur comme en 2016. Toutefois, les organisations non gouvernementales et la mouvance de la société civile dans les zones affectées par les activités de coupes artisanales et industrielles du bois déplorent la persistance de la fraude dans l’industrie forestière. Il a été observé, dans le chef des inspecteurs forestiers, un laxisme motivé par la recherche de gain et le manque de capacités opérationnelles sur le terrain, indiquent plusieurs rapports du ministère de l’Environnement et de la Conservation de la nature. Les mêmes rapports ajoutent que la République Démocratique du Congo n’est pas encore en mesure d’établir des statistiques fiables relatives à l’exploitation forestière illégale.
Toutefois, le volume de bois provenant de cette exploitation est de loin supérieur à l’ensemble des bois produits par l’exploitation industrielle légale. La fraude documentaire revêt des formes différentes selon qu’il s’agit de l’exploitation artisanale ou industrielle. L’administration est fortement impliquée dans cette fraude, notamment, à travers l’émission de plusieurs permis de coupe en faveur d’un même exploitant, sinon d’un seul permis pour plusieurs exploitants.
L’exploitation artisanale pose plus de problèmes documentaires à cause des contraintes liées à son exécution. Les dispositions relatives à l’exploitation forestière prescrivent que celle-ci est effectuée par des exploitants, personnes physiques, agréés, titulaires de plus de deux permis de coupe artisanale par an. Et la coupe ne s’effectue exclusivement que dans les forêts des communautés locales.
PALM