Elle passait un séjour éclair à Kinshasa, capitale de la RD Congo et néanmoins pays de ses ancêtres, lorsque Le Maximum a croisé son chemin. Elle ? C’est Eliya, ainsi qu’elle se nomme. Profession : artiste musicienne. Plus précisément, chanteuse. Parce qu’Eliya, le chant, elle l’adore et s’y voue, avec un talent inouie dont il faut sans doute chercher les ressorts dans ses origines … africaines ? Ça, c’est une autre question, à aborder avec Eliya au cours d’un séjour un peu plus long, peut-être.
Parce que pour l’instant, la chanteuse ne séjourne que pour peu de temps à Kinshasa qu’elle est retournée redécouvrir et, pourquoi pas, se faire connaître.
Très jeune elle est, Eliya. La musique, l’artiste en est tombée amoureuse à l’âge où précisément on découvre ce sentiment envahissant l’être tout entier, envers un autre que soi-même. Mais chez Eliya, l’autre que soi-même c’est le chant, la musique, dans laquelle elle se lance toute entière. Elle compose et chante … ses propres paroles. Fait rare dans l’univers musical féminin, c’est déjà ça. Pour le reste, elle essaie de s’entourer des meilleurs possibles, aux instruments notamment, où son rêve c’est de cotoyer les sommités, comme Lutumba Simaro, qu’elle adule.
Eliya évolue avec les encouragements de sa famille, particulièrement, ses deux frères, des musiciens passionnés de Rap, d’écriture et de beatmaking. Ils l’aident de temps à autre à hausser son niveau. Eliya elle-même préférant s’inspirer de Destiny’s Child, TLC, Brandy, Aaliyah, etc.
Actuellement, Eliya travaille en studio un projet solo, le tout premier de sa carrière. Elle est assistée dans la réalisation de cette œuvre par le chanteur-compositeur et beatmaker CT Koité. « Comme je suis » est son premier single, attendu début septembre. Tandis que « Ma couleur », premier EP d’Eliya, contient 7 chansons, des titres aux rythmes variés allant du Mb, de la pop, de l’Afro à l’éternelle Rumba congolaise dont l’artiste s’est imprégnée à Kinshasa.
Les thèmes d’Eliya sont très variés et collent au vécu quotidien. Dans « Ma couleur », par exemple, l’artiste donne un reflet de la diversité culturelle qui fait son être : « J’ai beaucoup voyagé et rencontré beaucoup de personnes de tous les horizons. Cela explique pourquoi j’aime m’ouvrir aux différents styles que je chante dans plusieurs langues. Mes sonorités sont aussi variées. Je ne veux pas que ma musique ait des limites, des frontières. Parce que c’est également un message de tolérance et d’ouverture d’esprit que j’aimerais véhiculer. A travers ma musique j’aimerais apporter quelque chose de différent tant au niveau de la musicalité que du visuel dans ce monde où tout le monde veut ressembler à tout le monde. Faire quelque chose de différent serait une manière pour moi de dire : Acceptons ces êtres imparfaits que nous sommes et assumons cette part de folie qui existe en chacun de nous », confie Eliya.
A son actif, Eliya compte quelques bonnes réalisations : Breaking the law, Mwana Congo, Motema hiro – aveuglé, produites respectivement avec Emily Sandé, Mohombi et Bana C4. Bon vent à
l’artiste !
DAVID MUTEBA KADIMA