A la 35ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies qui s’est tenue dernièrement à Genève en Suisse, la délégation gouvernementale conduite par la ministre en charge du secteur du Gouvernement, Marie-Ange Mushobekwa, et la délégation de la RD Congo avaient eu la surprise de retrouver parmi les défenseurs de la mise en place d’une enquête internationale indépendante sur les crimes aux Kasai, un évêque catholique. Mgr Fridolin Ambongo, Archevêque de Mbandaka Bikoro, s’était aligné parmi ceux pour qui l’envoi dans son pays d’une enquête indépendante, qui ignore précisément son indépendance et sa souveraineté. Le 25 juin dernier, le ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement avait révélé la présence du prélat à Genève aux côtés de prétendus activistes des droits de l’homme dont les organisations sont financées par certaines capitales européennes connues pour leur hostilité contre toute velléité souverainetiste en RD Congo, et proches de l’opposition radicale. Le lumumbiste a carrément accusé la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) de jouer le jeu de la Belgique contre Kinshasa. «Nous sommes étonnés que les évêques ne s’en prennent pas à ces gens-là. Au contraire, ils envoient un des leurs pour les soutenir à Genève. Mgr Fridolin Ambongo a été à Genève pour soutenir les néocolonialistes contre nous qui voulions que le Congo puisse retrouver son autodétermination. Ils lancent un appel contre ceux qui veulent balkaniser le Congo mais Mgr Ambongo est allé soutenir ceux qui veulent balkaniser le Congo, à Genève. C’est une contradiction qui nous gêne beaucoup …», avait déclaré le ministre à la presse à Kinshasa, en réaction à la publication deux jours plus tôt d’un message clérical particulièrement agressif contre le gouvernement en place.
La diatribe de l’élu de Lodja dans la province du Sankuru semble avoir fait mouche. Mardi 27 juin , l’Abbé Donatien Nshole, le secrétaire général de le CENCO, a cru devoir répliquer aux propos du porte-parole du gouvernement. «Ça n’a vraiment pas de sens, vous savez que la CENCO c’est l’institution qui a organisé il y a quelques années une marche au niveau national pour dire non à la Balkanisation. Et les évêques, je crois que, ce sont parmi les rares personnes qui sont cohérentes dans leur façon d’agir. Ils ne sont pas comme les politiciens qui disent le contraire de ce qu’ils croient, aujourd’hui ils disent autre chose et demain autre chose. Et dans le dernier message des évêques quelques part, ils font allusion à la balkanisation dans le sens de condamner», a-t-il expliqué à nos confrères de Politico.cd. Sans trop convaincre. Parce qu’« une chose est d’organiser une marche contre la balkanisation, et une autre de s’en aller en croisade en Europe contre l’indépendance et la souveraineté de son pays », réagissait ce membre du bureau politique de la majorité présidentielle interrogé mercredi 28 juin 2017 par Le Maximum. Qui rappelle que la CENCO n’en est pas à sa première participation à une démarche de l’opposition politique contre les institutions du pays. Mi-décembre 2015, les princes de l’église catholique romaine de la RD Congo avait déjà délégué à l’île de Gorée au Sénégal, un certain … Abbé Donatien Nshole, pour y apprendre aux côtés de délégués de l’opposition radicale les méthodes de déstabilisation de pouvoirs politiques africains. A l’évidence, “les évêques sont cohérents dans leur façon d’agir, ainsi que le soutient le secrétaire général de la CENCO. Mercredi 28 juin 2017, ils ont annoncé la préparation d’une série de manifestations dites pacifiques. « C’est l’AB BA des méthodes insurrectionnelles de renversement de pouvoirs politiques », commente la source du Maximum.
J.N.