Des soucis sécuritaires, le Gouv du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe, ne s’en cache plus. Il y a peu, il s’est élevé avec fougue contre le phénomène d’importation des bandits de grand-chemin vers sa province. Tout Lubumbashi suppute à nouveau sur une nouvelle affaire de recrutement des mercenaires.
Trois sujets sud-africains ont été arrêtés mi-décembre 2016 à Lubumbashi en possession d’armes de guerre et autres instruments métalliques à de fins militaires à l’hôtel Montecarlo. Au moment de leur arrestation, ils étaient en compagnie d’un certain Tony Banza, un R-dCongolais réfugié en Afrique du Sud qui a réussi à échapper aux services de sécurité, rapporte une source autorisée. Le Gouv Kazembe Musonda a indiqué à la presse que les services s’emploient sans relâche à les débusquer et à démanteler tous les réseaux de recrutement de bandits expatriés. L’on se souviendra que mi-2016, d’anciens militaires américains et sud-africains venus au Katanga à l’invitation d’une agence de sécurité privée, Pomba One Security, présentée comme proche de Moïse Katumbi, ont été arrêtés par les services et acheminés à Kinshasa. L’un d’eux avait même tenté de jouer les « Rambo-au-Vietnam » en sprintant à l’esbroufe à sa descente d’avion vers les installations de la MONUSCO à l’aéroport international de N’djili. Suite aux pressions de l’ambassade des Etats-Unis, les présumés mercenaires seront élargis et reconduits à la frontière. Pendant que Moïse katumbi, sur qui pesait de présomptions de recrutement des mercenaires, sera évacué à l’étranger pour raisons de santé, après des auditions répétées auprès du Procureur général près la cour d’Appel de Lubumbashi. L’affaire aurait tourné court…classé. Il appert qu’un des mercenaires aurait décidé de porter plainte contre la RDC pour traitement inhumain aux USA. Pendant que des messages de sympathie fusaient de toutes part en faveur de Moïse Katumbi ; victime selon la presse occidentale d’un complot du régime. L’ancien Gouv de l’ex-Katanga avait pris ses distances du PPRD dont il assumait la présidence provinciale alors qu’il avait précédemment taxé Vital Kamerhe de félonie à l’encontre du Chef de l’Etat lorsque l’ancien speaker à la chambre basse du départ avait eu l’idée de créer son propre parti politique, l’UNC et de passer à l’opposition. Depuis, Katumbi s’est illustré par des paraboles apocalyptiques, du genre «pas de troisième penalty », « dernière et ultime farce publique », etc., En occident, il n’a jamais cessé de vaticiner un chaos indescriptible si Joseph Kabila ne renonçait pas au pouvoir avant le 19 décembre 2016. Depuis cette date, le Haut-Katanga accuse une certaine agitation. La région a été entre les années 1960 et 1980, théâtre des conflits armés impliquant des mercenaires qui se sont bâtis la triste renommée des chiens de guerre ou encore des affreux tels que le Sud-africain Mike Hoare, le Grec Basilis, le Français Bob Denard, qui lors d’un procès à Paris laissa éclater sa colère, soutenant avoir agi pour les intérêts de la France en Afrique. Nul doute, les chancelleries occidentales sont parfaitement au courant des activités de tous ces gros bras ex-soldats au séjour pour le moins suspect au Katanga. Les autorités rd congolaises aussi, qui se sont opposées il y a quelques semaines à l’atterrissage à Lubumbashi d’un Hercule C 130 de l’armée belge bondée d’éléments armés. Qui se rendaient dans l’ex. Katanga « protéger le consulat belge », selon les autorités du Royaume. L’heure n’est plus à la confiance aveugle.
POLD L. & NKM