Les récriminations d’une certaine communauté internationale qui, à force de partis pris intéressés à fini par perdre toute crédibilité, n’y ont rien fait. Lundi 17 octobre 2016 à la Cité de l’OUA, les parties prenantes au dialogue politique national ont un accord politique qui balise les chemins vers des élections apaisées et crédibles en RD Congo. Exercice laborieux s’il en a été : sous la direction du facilitateur international, Edem Kodjo, et des co-modérateurs de la majorité et de l’opposition, Alexis Thambwe Mwamba et Vital Kamerhe, le texte de l’accord validé a été passé au peigne fin article par article. Ce mardi 18 octobre 2016, il sera officiellement adopté par la plénière du dialogue politique national, et consacrera la clôture des travaux ouvert début septembre dernier.
Dans l’ensemble, l’essentiel aura été préservé. La constitution de la RD Congo, à laquelle toutes les parties prenantes se sont montrées attachées, aura été préservée. Si le second et dernier mandat de Joseph Kabila à la tête du pays prend bel et bien fin en décembre prochain, conformément à la constitution, le président de la République demeure jusqu’à son remplacement par le nouveau président de la République élu. Un remplacement qui devrait intervenir en avril 2018, après la présidentielle qui se tiendra le 24ème jour du même mois. Un gouvernement ayant à sa tête un représentant de l’opposition politique sera mis sur pied 21 jours à dater de l’adoption de l’accord politique de la Cité de l’OUA. Il aura pour mission principale la préparation et l’organisation des élections.
Néanmoins, lundi 17 octobre 2016, le président du bureau de la CENI, Corneille Nangaa Yobeluo, a placé les acteurs politiques devant leurs responsabilités. En faisant pertinemment remarquer que la présidentielle, les législatives et les provinciales ne peuvent se tenir en avril 2016 que moyennant des ressources non encore assurées à ce jour : les lois qui modifient les modes de scrutin ainsi que les moyens financiers susceptibles d’assurer l’organisation de ces élections « tout en un ».
S’agissant de la CENI, il est acquis que le bureau de la centrale électorale sera recomposé : l’opposition politique rd congolaise a obtenu le droit de désigner ses nouveaux représentants ou de confirmer ceux qui y siègent déjà en son nom.
En attachement, le communiqué de la facilitation relatif à la plénière du dialogue lundi 17 octobre 2016.
J.N.
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