Il s’agit des membres du Conseil du conseil de sécurité de l’Onu, des organisations constituant le Groupe de soutien à la facilitation africaine et des ambassadeurs de l’Union européenne, du Canada et des Etats-Unis en poste à Kinshasa. Tous, à l’unanimité, se prononcent pour le maintien de la facilitation internationale assurée par Edem Kodjo et pour le Dialogue qui se tient à la Cité de l’Union africaine, même en souhaitant plus d’inclusivité, c’est-à-dire, la participation de l’opposition radicale tshisekediste-katumbiste …
Les tristes événements qui se sont produits le 19 septembre 2016 avec comme raison principale avancée la convocation, par la Centrale électorale, du corps électoral n’a pas pour autant affecté la détermination des partenaires extérieurs à aller jusqu’au bout de l’ouvrage entamé à la Cité de l’OUA.
Au moment où le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement se voit contraint de reprendre du souffle et organise son second conclave après celui de Genval dans la périphérie de Bruxelles, au cours duquel – à en croire Jean-Pierre Lisanga Bonganga – il sera question de mettre sur la table, face à face, l’accord politique en cours d’amendement au Dialogue du camp Tshatshi (sic) et celui qu’ils vont concocter pour aller un consensus, il est aisé de constater que les « faiseurs » de cette plateforme – qui sont en même temps les « faiseurs » de la Résolution 2277 – sont d’un avis différent.
Du 14 au 26 septembre 2016, ils se sont exprimés avec une clarté surprenante. L’estocade, si on peut utiliser cette image, est venue du Groupe d’ambassadeurs de l’Union européenne, du Canada et des Etats-Unis accrédités en RDC, dernier à s’exprimer.
Après avoir effectué le tour des sièges des forces politiques en présence, notamment ceux de l’Udps et du Pprd, ces diplomates ont pris position. Ainsi, à la question de savoir de quoi a consisté leur échange avec le facilitateur Edem Kodjo le 26 septembre, Mme Ginette Martin, ambassadrice du Canada, s’est exprimé en ces termes : «L’importance pour cette délégation, qui représente bien la communauté internationale, c’est qu’on puisse s’assurer d’avoir un consensus le plus large possible qui puisse mener à la tenue d’élections crédibles et transparentes dans les meilleurs délais et dans le respect à la fois de la Constitution et de la volonté de la population. Nous félicitons le facilitateur pour le travail réalisé sur la colline et l’encourageons à mener à bout ce travail, mais on a partagé cette préoccupation quant à l’inclusivité qui reste un problème…».
«Le train du dialogue est bel est bien sur les rails»
Le groupe des ambassadeurs n’a fait que relayer la position du Groupe de soutien composé, pour rappel, d’organisations internationales que sont l’Onu, l’Ua, l’Ua, l’Oif, la Sadc et la Cirgl.
En marge de la 71° assemblée générale ordinaire des Nations Unies, cette structure, mise sur pied à la demande de l’opposition réunie au sein du «Rassemblement» pour accompagner la Facilitation, a considéré qu’«Un dialogue inclusif est la condition d’une stabilité durable et de la création des conditions requises en vue de l’organisation dans les délais les plus brefs possibles d’élections qui soient transparentes et crédibles, dans le cadre de la Constitution congolaise, de manière à consolider les réalisations qui ont été obtenues en RDC depuis plus d’une décennie maintenant», avant de souligner : «Et nous avons évidemment réaffirmé notre soutien au dialogue national en cours, soulignant en même temps la nécessité d’assurer l’inclusivité la plus large possible parce que cette inclusivité est un gage de stabilité et un gage de succès».
A propos justement de l’inclusivité, c’est Thomas Pierrello qui s’est chargé d’exhorter le «Rassemblement» à rejoindre la dynamique de l’Hôtel Béatrice et de la Cité de l’Union africaine. Le 14 septembre dernier, saisissant l’occasion de la rencontre avec les Jeunes de la RDC membres du «Programme Mandela Washington Fellowship for Young African Leaders», il a déclaré « …préférable que les gens se présentent, exposent leurs points de vue et observent ce qui se passera ensuite. Etre présent est la meilleure façon de contester le statu quo, d’acquérir de l’influence, et de trouver le meilleur accord».
Au moment où les plénières sont suspendues pour permettre aux participants au Dialogue d’examiner l’Accord politique dont ils ont reçu de la Facilitation le draft depuis le 22 septembre 2016, deux évidences évidences crèvent les yeux : le « Rassemblement » n’a obtenu ni la récusation d’Edem Kodjo (au contraire, le togolais est réconforté pour les efforts qu’il déploie), ni l’annulation du forum (au contraire, la poursuite des travaux est encouragée).
«Le train du dialogue est bel est bien sur les rails», avait annoncé avec conviction Pr Néhémie Mwilanya, Directeur de cabinet du Président de la République. Il est comme le gardien du temple du processus «Ibiza-Binza». Processus qui se caractérise ces temps derniers avec l’éclatement des délais constitutionnels, reapolitik oblige !
LE MAXIMUM AVEC Omer Nsongo die Lema