Deux gardes du parc et cinq miliciens ont été tuées dans des affrontements qui ont opposé, samedi dernier, les forces de sécurité aux miliciens dans le parc des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo, selon des sources militaires citées par l’Afp.
“Deux gardes du parc sont morts” samedi à Chondo dans une attaque conjointe des Mai-Mai, groupe local d’autodéfense, et des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), a déclaré le capitaine Guillaume Djike, un des porte-parole de l’armée dans la région.
L’armée venue en renfort a “tué cinq assaillants“, a t-il ajouté, indiquant que les miliciens voulaient s’installer dans la zone pour pratiquer “la pêche illicite dans le lac Édouard“.
“Le ratissage se poursuit dans cette zone” gangrené par les groupes armés, située à une centaine de kilomètres au nord de Goma, capitale de la province troublée du Nord-Kivu.
Une source au sein de l’Institut national pour la conservation de la nature (ICCN) qui gère le parc des Virunga, a confirmé les affrontements sans fournir un bilan des combats.
Joyau naturel, le parc des Virunga s’étire dans la province du Nord-Kivu le long de la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda. Créé en 1925 sous la colonisation belge, le parc abrite plusieurs espèces animales menacées, parmi lesquelles le gorille des montagnes, son emblème, et offre une diversité de paysages exceptionnelle – volcans, savane, forêt, zone humide…
Depuis 1994, les Virunga, plus vieux parc naturel africain, figure sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité dans la catégorie “en péril”.
L’est de la RDC (le Nord-Kivu en particulier) est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.
J.N.