L’ancien premier ministre Mobutu (l’avant dernier, en fait), Léon Kengo wa Dondo, actuellement à la tête de l’opposition dite républicaine, compte parmi les personnalités politiques contactées fin décembre 2015 par les évêques de l’église catholique rd congolaise. Au sortir de l’entrevue avec les calottes sacrées, le président du bureau du sénat s’est exprimé devant la presse au sujet du dialogue national initié par Joseph Kabila. Selon lui, ce dialogue ne débattra pas uniquement de l’élection du président de la République mais abordera la question de l’ensemble des scrutins à tenir. Kengo a rappelé qu’en 2011, seulement quelques scrutins ont été organisés, les législatives et la présidentielle. En 2016, il faudrait que tous les scrutins se tiennent, en ce compris les élections locales, selon lui. Seule inquiétude, le budget alloué par le gouvernement.
Au sujet de ces scrutins, Kengo note qu’il faut tenir compte de trois facteurs : l’enrôlement des nouveaux majeurs dont le nombre tourne autour de 8 à 10 millions d’électeurs ; le problème de la carte d’électeur à faire valoir, celle de 2011 ou une nouvelle pour les nouveaux majeurs ? ; la hauteur du budget alloué aux élections, qui se situe entre 500 et 900 millions USD, qui pose la question des scrutins à organiser en mode direct et indirect.
Autant de problèmes qui laissent entrevoir l’opportunité d’une nouvelle transition déjà évoquée par certains opposants, comme Stève Mbikayi de l’opposition nationaliste.
Didier Okende Wetshi