Le bourgmestre adjoint de la commune de Mont Ngafula, Wobin Mukwa lance un cri d’alarme en destination des autorités politico-administratives de Kinshasa en vue de la réhabilitation des routes qui desservent sa commune. En fait, cette entité administrative se trouve pour l’instant devant une situation difficile en ce qui concerne la fluidité en matière de transport sous toutes ses formes.
Et pour cause, les pluies qui se sont abattues à Kinshasa et dans la province du Kongo Central ces derniers temps, ont plongé cette partie de la ville province de Kinshasa dans des difficultés insurmontables. Chose qui a poussé le Premier Ministre, chef du gouvernement, Matata Ponyo d’effectuer une descente sur-terrain, la semaine dernière. Toutes les deux routes principales de cette commune montagneuse sont lamentablement et pitoyablement impraticables.
Au Maximum, Wobin Mukwa s’est plaint du fait que dans ses rapports administratifs, il ne se passe pas une semaine sans qu’il ne présente aux autorités hiérarchiques les situations malencontreuses qui caractérisent son entité administrative.
De part son positionnement géographique, la commune montagneuse de Mont Ngafula est située au sud de la commune de Lemba, à l’Est des communes de Makala, de Selembao et de Ngaliema. Malgré ses vastes dimensions, le malheur actuel de Mont Ngafula se traduit par l’absence d’infrastructures fiables. Il n’y a malheureusement que deux routes principales qui la traversent : La route Nationale n°1 (communément appelée By-Pass en sa partie située au sein de la ville province de Kinshasa) et la route Kimwenza (qui commence par By-Pass au niveau du Triangle, au sud-est du rond-point Ngaba et conduit à la très grande mission Catholique de Kimwenza, dans le diocèse de Kisantu : à 9 km dudit rond-point).
Ces routes sont caractérisées par une inacceptable et insurmontable impraticabilité causée par l’absence totale d’entretien, les derniers travaux remontant à la IIème République, sous un certain Léon Kengo wa Dondo.
Concernant la Nationale N°1, celle-ci est détruite, mais plus profondément au niveau du Petit Pont qui est bouché, près du Triangle, où depuis deux semaines, les voitures n’y ont plus d’accès…
Malgré le petit pont y jeté, les véhicules n’y passent pas mais sont appelés à effectuer un long détour pour partir de Mont Ngafula et arriver au rond-point Ngaba.
Le vice-bourgmestre a fait remarquer que les activités de survie qu’exerce la population de sa commune sont conditionnées par ces deux routes devenues lamentablement et profondément inutilisables.
«Les routes Kimwenza et By-Pass se trouvent en état de délabrement très avancé. Cette situation nous préoccupe grandement en ce sens qu’elle occasionne les retards pour ceux qui se rendent au travail, à l’école, aux rendez-vous…nous avons plusieurs fois écrit à la hiérarchie à cet effet. Celle-ci nous a envoyé les agents de l’Office des Routes qui ne se sont arrêtés qu’au constat, pendant que l’état desdites routes ne faisait que se dégrader. Pour le moment, il est difficile d’accéder à Kimwenza mission si vous venez du Rond-point Ngaba. Toute la route est détruite, et la population des quartiers tels que Kindele, Kimbondo, Ngansele, Plateau-Cogélos, Manionzi, Luzizila et Kimwenza qui l’utilisent en pâtissent. Même chose pour La Nationale n° 1. Les habitants des quartiers tels que Mama Yemo, Masanga-mbila et autres sont pénalisés. La commune est enclavée. Conséquence : il faut soit emprunter le chemin détourné pour passer par le Rond-point Victoire (en traversant les communes de Selembao et de Kasavubu), soit par la ville (commune de Gombe), soit encore se décider de rester carrément à la maison », déplore Wobin Mukwa.
Et d’ajouter : «A l’heure actuelle, toute la population lance un cri d’alarme à l’autorité compétente afin de désenclaver la commune de Mont Ngafula».
Pour sa part, Achille Nshimbula Mukengeshayi, un médecin résidant dans cette commune, plus précisément au quartier Kindele, s’inquiète de ce phénomène: «Il est très capital de réhabiliter les routes de Mont Ngafula, car il est difficile pour l’instant qu’une ambulance y vienne secourir un malade en détresse, où qu’il soit, sauf par petit porteur. Or, tout le monde n’a pas financièrement la capacité de louer un avion à cette fin. Il en est ainsi d’une autre situation imprévisible qui peut s’y déclencher tel qu’un incendie : à cette minute-ci, comment est-ce qu’un camion anti-incendie peut atteindre le lieu ciblé ? Ca sera difficile !», a-t-il estimé.
Une lueur d’espoir, cependant, c’est le lancement des travaux des voiries et drainage depuis le début de la semaine par l’Office y afférent (OVD) qui a commencé à creuser un caniveau le long de la vieille route Kimwenza à partir des cités universitaires (campus UNIKIN).
A part l’érosion du Trafic/UNIKIN (en face du campus susmentionné) qui est entrain d’être maitrisée, celle qui avance vers la piscine, non loin du home 2 poursuit son bonhomme de chemin le long de la même chaussée.
MODESTE MBUYI