M. Daniel Hachez, chef de coopération de l’Union européenne, représentant Jean-Michel Dumond, chef de la délégation en RDC, a indiqué mercredi dernier à Kinshasa que la RDC a enregistré des progrès dans la situation des droits de l’Homme au cours de cette année, à travers la ratification de la Convention relative aux droits des personnes vivant avec handicap et de son protocole facultatif, renseigne une dépêche de l’Acp. Tout le contraire, ou quasiment, du dernier rapport du Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme en RD Congo, publié récemment.
Daniel Hachez a déclaré à l’issue de l’atelier de concertation entre les ONG congolaises des droits de l’homme et les ambassadeurs de l’Union européenne, organisé du 08 au 09 décembre dernier, que la résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur la situation en RDC adoptée par consensus en octobre 2015 reflète les progrès réalisés, selon la même source.
M. Hachez a, entre autres, mentionné les poursuites judiciaires contre les violences basées sur le genre et la lutte contre l’esclavage auquel sont soumis, par les groupes armés, les enfants forcés de devenir soldats. Il a rappelé que « la délégation de l’Union européenne tient aux principes définis par la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance visant à préserver un climat politique apaisé permettant un débat serein, à protéger l’exercice de la liberté d’expression, à respecter les droits de l’opposition, à assurer un espace politique ouvert et à garantir les libertés de manifestation et d’information ainsi que l’indépendance et l’impartialité de la justice ».
Le directeur exécutif de l’ONG « La voix des sans voix », Dolly Ibefo Mbunga, a, pour sa part, dans une restitution faite à la presse, que ces assises ont servi, d’une part, aux défenseurs de droits de l’homme congolais d’échanger sur les enjeux et les défis majeurs qui les préoccupent et, d’autre part, aux diplomates européens d’évaluer leur action en tenant en compte des recommandations formulées par diverses organisations.
Il a fait savoir que ces échanges ont tourné autour de trois thèmes, à savoir, la situation des défenseurs des droits l’homme en RDC, les violences basées sur le genre et la liberté d’expression et d’association. Sur ce, ils ont dégagé les défis majeurs qui préoccupent ces défenseurs, notamment la sécurité, l’accès des victimes de violences à la justice, la liberté d’expression et d’association.
M Ibefo Mbunga a souligné qu’à cette période cruciale au cours de laquelle la RDC tend vers les élections, les hommes politiques entretiennent une psychose à travers des déclarations politiques, d’où la nécessité d’échanger entre les organisations, les missions diplomatiques en vue de dissiper cette psychose qui pointe à l’horizon et trouver des solutions durables à ce sujet.
Il a, par ailleurs, indiqué que cette concertation a proposé ses desiderata à ces diplomates, afin que dans les limites de leurs missions, ils puissent discuter avec le gouvernement pour pouvoir s’investir dans ce secteur.
Jacques ntshula