Des centaines d’étudiants de l’Institut national des bâtiments et travaux publics (INBTP) sont descendus lundi 16 novembre dans la rue pour protester contre la majoration des frais académiques et leur délogement, qu’ils jugent illégal.
Pour exprimer leur mécontentement, ils ont brûlé des pneus, dressé des barricades sur la voie publique, au point de perturber la circulation sur les avenues des Ecuries, de la Montagne et du Tourisme, dans la commune de Ngaliema, rapporte Okapi.
Selon le coordonnateur des étudiants de l’INBTP, les étudiants logés aux homes ont été délogés «de façon inhumaine vers 22 heures.»
Pour rétablir l’ordre sur la voie publique, la police a usé des bombes à gaz lacrymogène afin de disperser les manifestants. Quelques étudiants ont été blessés, comme le témoigne l’une des victimes:
«Nous ne sommes pas de délinquants, nous sommes de futurs cadres du pays. Tout ce que nous déplorons, c’est que nous payons beaucoup d’argent : il y a par exemple les frais d’informatique qui s’élève à 50$. Pendant que moi, je ne suis jamais entré dans une salle d’informatique. Dès que les policiers sont descendus, ils nous ont pourchassés. C’est comme ça qu’en fouillant, je suis tombé et puis il y a cette blessure que vous voyez ici.»
Mais le professeur Kalala Bangabanga, membre du comité de gestion de l’INBTP, estime que les allégations des étudiants ne sont pas exactes. Il explique que la majoration des frais se fait en tenant compte des autres institutions d’enseignement supérieur.
AVEC OKAPI