Vous avez déjà vu ces vidéos sur les réseaux sociaux de personnes qui se retirent un coton-tige badigeonné de cire miracle contre les poils du nez ? Peut-être êtes-vous allé regarder votre nez dans le miroir pour voir si de vaillants poils y étaient logés? En temps de virus aérotransporté, Richard Klasco, médecin et journaliste, s’est demandé pour le compte de New York Times si les poils du nez étaient utiles pour lutter contre les virus.
En 1896, deux scientifiques britanniques s’intéressent aux poils de nez dans un article publié dans le Lancet. Ils indiquent que «l’intérieur de la plupart des cavités nasales est parfaitement stérile». Ils constatent aussi qu’à l’entrée des cavités, on trouve des croûtes de nez pleines de bactéries. Ils y voient la preuve du pouvoir filtrant des poils implantés un peu plus haut dans le nez.
Puis, en 2011, une équipe de scientifiques turcs se penche sur la question de l’épaisseur des poils de nez. D’après leur étude réalisée sur 233 personnes, plus les poils de nez sont épais, moins le risque d’asthme est grand. Sauf que l’étude observationnelle ne peut pas prouver de lien de cause à effet. De plus, l’asthme n’est pas une infection et ils n’ont pas étudié les effets de la tonte du poil.
Heureusement en 2015, des scientifiques s’intéressent (enfin) aux effets du taillage des poils de nez. D’après eux, quand on tond les poils, la circulation de l’air est de meilleure qualité. La conclusion est intéressante, mais Richard Klasco s’interroge: cela a-t-il un rapport avec le risque d’attraper une infection ?
Pas si sûr puisque les virus sont très petits et qu’ils passent probablement entre les poils du filet. Dans tous les cas, si vous n’aimez pas vos poils du nez, il est conseillé d’éviter tout arrachage violent pour empêcher une potentielle inflammation et multiplier le risque infectieux. Néanmoins, il existe de nombreuses tondeuses à nez.
AVEC LE NYT