Réunis pour la deuxième fois depuis le début de la crise pétrolière autour du ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu le 19 avril, les pétroliers œuvrant en RDC ont relevé que la structure des prix mise en place par le gouvernement ne tient pas compte des réalités au niveau international où la crise russo-ukrainienne a provoqué la pénurie des produits pétroliers. «Au regard de ce qui se passe sur le plan international, les prix en RDC sont très bas par rapport au niveau où ils devraient être», a indiqué Joseph Kouame, directeur général des services des entreprises pétrolières congolaises (SEP/Congo).
Les prix des carburants à la pompe sont fixés de la manière suivante :
Zone d’approvisionnement Ouest: Essence 2.195 FC/Litre; Gasoil 2.185 FC/Litre; Pétrole 1.800 FC/Litre.
Zone d’approvisionnement Est: Essence 2.695 FC/Litre; Gasoil 2.600 FC/Litre; Pétrole 2.150 FC/Litre.
Zone d’approvisionnement Sud: Essence 2.695 FC/Litre; Gasoil 2.690 FC/Litre; Pétrole 2.250 FC/Litre.
Les sociétés pétrolières espèrent un nouveau réajustement des prix. «Très certainement il va y avoir une augmentation des prix mais je ne peux pas en dire plus puisque je ne suis pas habilité à le faire», a ajouté Kouame au nom de toutes les sociétés pétrolières.
En plus de la structure des prix, les pétroliers et le ministre des Hydrocarbures ont tablé sur l’échéance à mettre en place pour apurer les arriérés dus au manque à gagner causé par la non fixation du prix moyen frontalier ou prix réel des produits pétroliers que subventionne l’Etat et le ravitaillement en produits pétroliers.
La RDC est également frappée par les conséquences de la crise russo-ukrainienne dans plusieurs secteurs de la vie nationale. C’est en début de semaine dernière que la pénurie de carburant a été remarquable à cause des longues files de véhicules qui étaient bien visibles dans les stations-services. «Il y avait une tension parce que les stocks étaient bas mais ils sont en train de remonter progressivement», a conclu le DG de SEP/Congo.
HO