Au sujet du dialogue politique national, les choses devraient se préciser sous peu. A en juger par les dernières déclarations des acteurs politiques de l’opposition comme de la majorité au pouvoir.
Côté opposition, on note que ces concertations doivent être convoquées avant le 30 novembre courant, une date butoir que l’on doit à l’UDPS/Tshisekedi où l’on estime qu’au-delà de cette date elles ne vaudraient plus la peine de se tenir.
Des mêmes rangs opposants ressort le point de vue de l’UNC Vital Kamerhe. Invité de l’émission Top presse de la radio Top Congo, samedi 21 novembre 2015, l’ancien speaker de l’assemblée nationale pour le compte du PPRD a déclaré qu’ils sont prêts à signer les conclusions du dialogue, si le Président Kabila assurait qu’il n’y sera question que du processus électoral et non de partage de pouvoir, ni plus de la transition. Ils, ce sont sans doute les nouveaux amis de l’UNC rassemblés sous la bannière de la Dynamique pour l’unité de l’opposition.
A ces convergences, certes encore problématiques, on peut ajouter la communauté internationale qui semble d’avis que le dialogue reste le lieu de tous les débats autour du processus électoral. Ainsi, du reste, que la toute puissante église catholique rd congolaise qui est favorable au dialogue à la condition qu’il ne débouche pas sur des modifications constitutionnelles.
Pour le reste, tout semble marchandable pour tout le monde. L’UDPS/Tshisekedi éprouvera sans aucun doute un mal fou à faire passer son idée de récupération de l’impérium au-delà de ces communications avec ce qui lui reste de base populaire. Pour la communauté internationale, que le parti de Tshisekedi invite instamment à l’arbitrage du fameux dialogue, l’ordre du jour est au balisage de l’avenir, pas au retour à la présidentielle d’il y a 4 ans. Mais les adeptes de la 11ème rue se satisferont sans aucun doute de l’acceptation par Joseph Kabila d’une intermédiation internationale, selon la presse locale et internationale lue à Kinshasa.
L’autre partie de l’opposition qui, avec l’église catholique, tient au respect des délais constitutionnels envers et contre tout, pourrait elle aussi trouver à se satisfaire de garanties logiques que l’arbitrage international apporterait aux impératifs de « glissement ». Car, une chose parait de plus en plus claire : il est impossible d’allier respect des délais constitutionnels et organisation d’élections crédibles. Il faudra donc bien convenir sur ce qui est faisable et ce qui ne le sera qu’au-delà de ces délais. Quitte à cimenter le consensus sur les écueils d’une manière ou d’une autre.
Didier Okende Wetshi